Les recherches antérieures se concentrent principalement sur les foyers des pays à revenu élevé. Cette sous-représentation de contextes divers limite notre capacité à promouvoir l'alphabétisation de tous les enfants, en particulier ceux qui en ont le plus besoin.
Un examen rigoureux réalisé en 2024 par la Dr Sonali Nag et son équipe aborde ces disparités en se concentrant sur des études menées dans 43 pays à revenu faible ou intermédiaire d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes, afin de mieux comprendre l'interaction entre les langues parlées, les ressources liées à l'alphabétisation et les pratiques en vigueur au sein du foyer de l'enfant.
Pratiques d'alphabétisation des adultes et livres dans les foyers
Selon le pays, les pratiques d'alphabétisation des adultes et le nombre de livres dans le foyer ont une incidence différente sur la capacité d'un enfant à lire.
Dans les pays à revenu élevé, le lien entre la compréhension écrite des enfants et le degré d'implication des parents (par exemple, lorsqu'ils lisent des livres à leur enfant) et leurs propres croyances en matière d'alphabétisation est plus important que le lien avec les ressources d'alphabétisation présentes dans le foyer.
La disponibilité de matériel de lecture à la maison est importante, mais des interactions de lecture de qualité entre les enfants et les adultes semblent avoir plus de poids.
Si l'on considère les pays à revenu faible et intermédiaire, on constate un changement. En Amérique latine, la fréquence à laquelle les parents font la lecture à leurs enfants ne permet de prédire leurs résultats aux tests de langue de niveau que dans 5 pays sur 11.
En revanche, la présence de livres est étroitement liée aux compétences en lecture des enfants en Amérique centrale, en Asie et en Afrique, d'après des données provenant de 18 sites de projets de Save the Children. Il s'agit également du principal facteur prédictif des résultats des élèves aux tests linguistiques de niveau dans 10 pays d'Afrique australe et d'Afrique de l'Est.