Au Niger, les enfants sont confrontés à de nombreux défis pour accéder à l’éducation et achever leur scolarisation, en particulier les filles vivant dans les zones rurales.
La mauvaise qualité des infrastructures, l’absentéisme des enseignants, un programme scolaire obsolète et le manque de matériel pédagogique et d’apprentissage sont à l'origine d'une perte de temps d’apprentissage – jusqu’à un tiers de l’année scolaire pour de nombreux enfants.
Au sortir de l’enseignement primaire, seuls 30 % des élèves ont des compétences de base en lecture et 23 % en mathématiques, ce qui rend difficile la progression dans le système éducatif. Le taux d'abandon scolaire des élèves de 6e année est de 33 % pour les filles et de 28 % pour les garçons.
Compte tenu du fait qu'une grande partie de l’année scolaire au Niger soit perdue, le gouvernement travaille avec le GPE et d’autres partenaires pour améliorer le temps d’enseignement pour un meilleur apprentissage et plus d'efficacité.
Le pays prévoit de remplacer plus de 36 000 classes en paillote, vulnérables aux intempéries et aux incendies, et de construire des salles de classe supplémentaires, des dortoirs pour aider à retenir les filles dans l'enseignement secondaire et des centres d'apprentissage dans les zones de conflit pour garantir aux élèves les plus vulnérables un meilleur accès à l'éducation au Niger.
De plus, la réforme de la formation, du développement professionnel, du déploiement, du statut des enseignants et de leurs échelles de carrière vise à réduire leur absentéisme et à améliorer leur efficacité en classe.
La réforme des programmes scolaires se concentrera quant à elle sur les matières de base, les premières années d'études, l'utilisation des langues nationales et des outils pédagogiques scriptés pour tirer le meilleur parti du temps d'apprentissage.
Les efforts du Niger pour transformer son système éducatif impliquent également un engagement en faveur d’une planification et d’une élaboration de politiques sensibles à l'égalité des genres.