Une approche partenariale pour un dialogue constructif entre les parties prenantes
Plusieurs partenaires contribuent au FCSE : la coopération luxembourgeoise, la coopération suisse, UNICEF, la Norvège et l’Agence française de développement (AFD). L’AFD est également Agent partenaire du Niger et du GPE dont les ressources transitent par le FCSE.
« Cette dynamique partenariale permet un dialogue global et constructif entre partenaires et gouvernement pour améliorer la coordination des appuis dans le secteur et être plus efficace » commente Johan Meyer Kristian de l’Ambassade Royale de Norvège basé à Bamako en charge de suivre le FCSE au Niger.
Son intégration dans les instances de pilotage du secteur et le budget de l’Etat facilite la coordination avec l’ensemble des autres appuis et des missions conjointes permettent également d’examiner les possibilités de mise en cohérence et de synergie entre les appuis du fonds commun sectoriel et ceux des autres bailleurs de fonds.
Un cadre légal bien défini pour faciliter la gestion des risques et le dialogue entre partenaires
La conception du FCSE a été accompagnée par une analyse des capacités, des risques fiduciaires et de contre-performance opérationnelle.
Pour gérer ces risques, les partenaires du FCSE et le gouvernement ont convenu (i) de formaliser les procédures nationales d’exécution des marchés et des dépenses publiques dans un manuel, (ii) de définir des procédures d’opération fixant des processus pour réaliser les activités du FCSE et augmenter la performance du système éducatif, (iii) de définir des mécanismes et des règles additionnels pour gérer et réduire les risques fiduciaires.
Le manuel de procédures permet aussi de clarifier les rôles et les responsabilités des nombreuses structures éducatives et des services du ministère des Finances pour la gestion des ressources du FCSE.
Cette modalité alignée a été conçue pour faire levier sur les transformations nécessaires du système éducatif nigérien pour en améliorer la performance et l’équité.
« Le FCSE est un instrument très intéressant pour le dialogue de politique publique. Le fait de couvrir plusieurs sous-secteurs, aux niveaux central, déconcentré et décentralisé, avec plusieurs types d’acteurs, permet vraiment d’interroger les fondements du système et de travailler à l’amélioration de l’équité, des résultats d’apprentissage et du pilotage à tous les étages, de manière holistique », affirme Audrey Martinenq-Duplessis, Responsable d’équipe-projet Education pour l’AFD.
Depuis son lancement, le FCSE a contribué à l’amélioration du dialogue sectoriel et de la planification du secteur de l’éducation. Les ressources du Fonds complètent les ressources intérieures allouées au système éducatif.
Des comités techniques et de pilotage permettent un dialogue de haut niveau entre les partenaires techniques et financiers contribuant au FCSE et les ministères en charge de l’éducation sous la responsabilité du Premier Ministre. Ces instances orientent la mise en œuvre du plan sectoriel et les appuis du FCSE.
Une prise en compte des spécificités des régions pour renforcer l’inclusion des populations les plus fragiles
Le Secrétaire Général du MEN souligne « un point de cadrage très important du FCSE, celui d’orienter plus de 80 % des ressources en région, ce qui est très bien pour les collectivités territoriales et les structures déconcentrées ».
En empruntant les circuits financiers de l’État, le FCSE permet aux services déconcentrés, régionaux et locaux de l’éducation de mieux remplir leurs missions, améliorant ainsi la gestion des ressources au niveau local, la formation des enseignants et encadreurs, l’encadrement pédagogique et permettant d’apporter des subventions directes aux établissements scolaires.
« Le Fonds commun est une bouffée d’oxygène pour nos services » a déclaré le directeur régional du Ministère des enseignements secondaires de Maradi en mars 2021.
Le Fonds appuie ainsi la mise en œuvre de la politique de décentralisation du Niger en contribuant au transfert des ressources aux collectivités locales à travers l’Agence de Financement des Collectivités Territoriales pour la construction et l’équipement des salles de classe.
« Le fonds commun est un accélérateur de la décentralisation » a déclaré l’ancien Conseil Régional de la Région de Maradi en mars 2021. Il a permis la conception et la mise en place du premier mécanisme de subvention des écoles primaires et collèges qui s’appuie sur les communes et les fédérations communales de comités décentralisés de gestion des établissements scolaires.