Des investissements sur le long terme qui portent leurs fruits
L’Éducation à voix haute a soutenu 53 coalitions nationales pour l’éducation depuis 2019. Ce nombre devrait passer à 60 coalitions à partir de 2022.
Ces coalitions sont représentatives de la diversité des voix dans leurs pays respectifs : les groupes de femmes et de filles sont représentés dans 100 % des coalitions, les personnes handicapées dans 98 % et les personnes déplacées/réfugiées sont représentées par au moins une personne dans 41 % des coalitions.
Bien que le travail de plaidoyer ait été mis à rude épreuve par les mesures de confinement, les perturbations et les contraintes économiques dues à la pandémie de COVID-19, les coalitions ont réussi à peser sur 22 réformes stratégiques en faveur d’approches plus solides fondées sur les droits humains au cours des deux premières années de l’initiative, dans 18 pays au total.
Ce succès n’a été possible que grâce aux investissements faits par le GPE depuis 2009. Ils ont permis de jeter les bases nécessaires à la mise en place des stratégies à long terme sans lesquelles il ne serait possible de réorienter les politiques publiques, tout en renforçant la résilience des organisations de la société civile pour qu’elles puissent surmonter les crises et continuer à mobiliser la volonté politique pour trouver les solutions nécessaires.
Au Pakistan, par exemple, le plaidoyer mené pendant de longues années par la Coalition pakistanaise pour l’éducation (PCE) et soutenu par l'Association Asie-Pacifique Sud pour l’éducation de base et l’éducation des adultes (ASPBAE) a joué un rôle déterminant dans l’augmentation de 19 % du budget fédéral de l’éducation en 2020.
Au Mozambique, le Movimento de Educação para Todos (MEPT) et l’UNICEF ont participé au renforcement du mécanisme multisectoriel de signalement, d’orientation, de réponse et d’assistance aux victimes de violence à l’école. Ce mécanisme, approuvé en octobre 2020, doit contribuer à lutter contre la violence structurelle à l’encontre des enfants, en particulier des filles, à l’intérieur et à proximité des écoles.
Au Togo, la Coalition Nationale Togolaise pour l’Éducation Pour Tous (CNT/EPT) a participé à la révision du plan sectoriel de l’éducation et plaidé pour que sept cibles du quatrième objectif de développement durable y soient intégrées, ainsi que des politiques favorisant l’éducation inclusive et une plus grande responsabilité des communautés dans la gestion décentralisée de l’éducation.
Le gouvernement togolais a également intégré le droit à l’éducation des enfants handicapés et d’autres groupes cibles précédemment négligés dans le nouveau plan.
L’impact initial des nouveaux partenaires de la société civile
Les nouveaux partenaires de la société civile de l’Éducation à voix haute privilégient deux domaines clés : le renforcement des dispositifs de suivi et la redevabilité des communautés locales et le renforcement du plaidoyer transnational pour l’amélioration de contextes politiques généraux propices à la transformation du système.
L’octroi de 20 financements a permis à nos partenaires de travailler sur diverses questions, notamment le suivi des budgets de l’éducation par les jeunes, le suivi et la transparence de la mise en œuvre de l’éducation des filles et le plaidoyer régional sur la justice fiscale pour le financement de l’éducation entre autres.