De nombreuses données montrent l’importance que revêt la prestation de services d’éducation et de protection de la petite enfance (EPPE) de qualité pour la réussite de l’enfant tout au long de sa vie. Ces éléments ont été à l’origine de la cible 4.2 de l’objectif de développement durable N°4 : « D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire. ».
Il importe d’investir dans l’EPPE pour atteindre l’ODD 4
Le troisième forum politique régional Asie-Pacifique sur l’éducation et la protection de la petite enfance, qui s’est tenu en juin 2018, a donné lieu à l’adoption de la Déclaration de Katmandou visant à atteindre plus rapidement l’objectif de développement durable 4.2.
Cette déclaration fait de l’augmentation des investissements dans l’EPPE une priorité et préconise la mise en place de modalités innovantes de financement pour y parvenir.
Les engagements pris aux niveaux international et régional pour la réalisation de la cible 4.2 soulignent que financer de manière adéquate des programmes d’EPPE de qualité est l’un des moyens les plus efficaces pour un pays de lutter contre les inégalités, de briser le cycle de la pauvreté et d’améliorer les résultats socio-économiques de sa population tout au long de sa vie. L’EPPE devient de ce fait un formidable vecteur d’égalité.
L’éducation et la protection de la petite enfance souffrent d’un sous-financement chronique
Malgré les arguments avancés, la région Asie-Pacifique ne consacre toujours pas suffisamment de financements à ce sous-secteur. Le graphique ci-dessous montre que la part des dépenses consacrées à l’enseignement préscolaire dans les dépenses publiques totales ne dépassait pas 10 % dans la région et qu’elle avait peu augmenté dans la plupart des pays.