Comme beaucoup d‘autres pays d’Afrique, le Niger est sérieusement touché par la crise de l’apprentissage. Or, l’étendue du problème gagne du terrain compte tenu d’une croissance démographique continue. Les facteurs de cette crise sont complexes et comprennent notamment la motivation et les compétences des enseignants, la préparation des élèves, la gestion des écoles et les intrants scolaires tels que les manuels, les outils technologiques et les infrastructures (Banque mondiale, 2018).
En 2018, plus de 3 500 écoles et communautés de la région de Tillabéri ont collaboré à l’organisation d’activités périscolaires de soutien en mathématiques de base, grâce à la participation volontaire des enseignants, des parents et des membres de la communauté dans le cadre du projet « L’école pour tous ». À ce jour, 300 000 élèves de la 1ère à la 4ème année ont pu rattraper leur retard pour la reconnaissance des nombres et les opérations de base.
Des scores en maths doublés en trois mois
Depuis le début des activités de soutien il y a trois mois, les résultats aux tests dans les écoles participantes montrent que les bonnes réponses ont augmenté de façon significative, passant en moyenne de 35 % à 70 %. Ce résultat est le fruit des efforts de nombre d’acteurs locaux, nationaux et internationaux, qui œuvrent à l’unisson pour un bien commun : offrir une meilleure éducation aux enfants du Niger.
Au niveau local, les comités de gestion scolaire (CGS) ont organisé une évaluation de base des élèves et prévu des activités de soutien dans chaque école. En moyenne, chaque école a organisé 133 heures d’activités de soutien sur trois mois (près de dix heures hebdomadaires) en sus du temps de classe quotidien. Les enseignants et des animateurs communautaires ont aidé les élèves après la classe, et les parents et les membres de la communauté en ont soutenu l’organisation.
Au niveau national, le Ministère de l’Enseignement primaire, avec le soutien de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a organisé des sessions de formation destinées aux chefs d’établissement et aux représentants des CGS afin de les renforcer. Ces derniers sont essentiels pour assurer la collaboration efficace des enseignants, des parents et de la communauté, mais trop souvent, ne fonctionnent pas bien par manque de communication entre eux.