Besoin de davantage d’outils, de financements et de renforcement des capacités pour l’EPPE
Nous savons que la planification systémique de l’EPPE constitue un véritable défi pour les pays en développement. Il s’agit en effet de la planification sectorielle de l’éducation, de l’allocation des ressources et de la mise en œuvre des services. La planification de l’EPPE peut poser davantage de difficultés que pour d’autres aspects du secteur, compte tenu de la variété des modèles de prestation de service, des différents programmes d’enseignement, des degrés variés de supervision des pouvoirs publics et du niveau relativement faible des dépenses publiques, tous ces éléments étant susceptibles de présenter une complexité croissante dans les contextes de fragilité et de conflit.
Comme le souligne le document, il existe un ensemble d’outils et de ressources en vue d’informer la planification de l’EPPE, notamment un chapitre qui y est dédié dans le Guide méthodologique pour l’analyse sectorielle de l’éducation et un futur MOOC (cours en ligne) de 5 semaines sur le renforcement de la planification du sous-secteur préscolaire (en anglais).
Plusieurs autres outils régionaux et internationaux existent pour aider les pays en développement partenaires à chiffrer leurs programmes d’EPPE et à en prévoir le développement et l’amélioration.
Malgré ces outils, les parties relatives à l’EPPE dans les analyses et les plans sectoriels de l’éducation démontrent souvent des lacunes, et le sous-secteur du préscolaire dans les pays concernés manque souvent des ressources suffisantes pour budgétiser, planifier et gérer des systèmes d’EPPE très performants.
En partenariat avec l’UNICEF, l’Initiative pour un meilleur apprentissage des jeunes enfants à grande échelle (BELDS) du PME, actuellement en cours, répond également à la nécessité des pays de renforcer leur offre en termes d’EPPE. La BELDS vise à renforcer l’EPPE au sein de la planification et de la budgétisation sectorielles en développant les capacités de l’EPPE dans quelques pays pilotes, ainsi qu’un ensemble d’outils au niveau mondial.
Outre ces initiatives, les partenaires de l’EPPE devront poursuivre leur collaboration afin de revoir les outils de planification actuels et de fournir un renforcement des capacités supplémentaire. Il s’agira de faire des programmes d’éducation des jeunes enfants de qualité une réalité partout dans le monde.
Les pays en développement partenaires impliqués dans le processus de consultation pour le KIX ont souligné la faiblesse des budgets intérieurs pour le cycle préscolaire, qui a pour conséquence un manque de financements pour la rémunération des enseignants, le matériel, les infrastructures, la formation et les autres besoins essentiels.
Même avec un plan sectoriel de l’éducation solide en matière d’EPPE, l’enseignement préscolaire est susceptible de manquer de financement et/ou de volonté politique pour sa mise en œuvre. Des lacunes en matière de connaissances et d’outils demeurent, au niveau international, en ce qui concerne les options de financement et de plaidoyer de haut niveau pour un financement accru de l’EPPE, ce à quoi s’attèlera le KIX.
Avec la soumission des propositions pour l’appel à propositions international du KIX au 1er octobre – et l’appel régional en avril/mai 2020 –, il sera passionnant de voir comment les investissements du KIX apporteront un développement tangible des capacités, une aide à la recherche et des pratiques innovantes dans le but d’aider les pays à proposer un enseignement préscolaire de qualité et équitable à grande échelle.
En outre, les Centres régionaux du KIX constitueront l’occasion pour les pays d’apprendre de leurs pairs sur les approches innovantes permettant de renforcer l’EPPE.
Ce blog s’appuie sur le document relatif au KIX et à l’EPPE rédigé par Frances Aboud et Kerrie Proulx.