Bien que les écoles élémentaires et les collèges soient gratuits et obligatoires, jusqu'à 100 000 élèves chaque année ne pouvaient pas poursuivre leurs études dans le secondaire parce que leurs familles n’avaient pas les moyens de payer leurs frais de scolarité. Mais en 2017, le Ghana a porté un nouveau coup aux inégalités en instaurant la gratuité du second cycle de l’enseignement secondaire.
Comme ailleurs, les enfants à travers le pays peuvent encore faire face à des inégalités en matière d'éducation, qu'il s'agisse des écarts entre les genres dans les taux d'achèvement des études supérieures, des résultats plus faibles dans les zones rurales ou des disparités en matière de revenus et entre les ethnies.
Pour remédier à ces inégalités, le GPE, la Banque mondiale et le FCDO ont contribué à la création, en 2020, d'un programme visant à améliorer la qualité de l'enseignement dans les établissements les moins performants relevant de l'éducation de base et à renforcer l'équité et l’éthique de responsabilité dans l'ensemble du système scolaire.
Le financement du GPE de 24,4 millions de dollars soutient les efforts déployés par le Ghana Accountability for Learning Outcomes Program (GALOP) pour réorganiser le programme scolaire, établir un tableau de bord innovant des performances et utiliser la technologie pour suivre les progrès des élèves dans 10 000 écoles, soit la moitié des écoles primaires.
Le Ghana tente également de combler le fossé de l'équité en supprimant les frais de soutien scolaire pour les élèves en difficulté.
Repenser la formation des enseignants
Scolariser tous les enfants n'est que la première étape. Un corps enseignant bien formé est la clé pour que les enfants apprennent réellement.
Au Ghana, de nombreux enseignants ne sont pas qualifiés : 41 % des enseignants et 28 % des enseignantes ne disposaient pas des qualifications formelles ou enseignaient avec des qualifications inférieures aux normes en 2016. Cette année-là, le gouvernement a lancé la Commission du service d'enseignement, financée par le GPE, qui s’occupe du recrutement, de la formation et de la gestion des carrières des enseignants du pays.
Le GPE a également soutenu le développement du programme innovant visant l’octroi du Diplôme d'enseignement de base pour enseignants non formés. Près de 8 000 jeunes enseignants issus de districts défavorisés sont ainsi formés pendant les vacances et durant trois étés, ce qui leur permet de continuer à enseigner pendant l'année scolaire.
En outre, afin de relever les normes d'enseignement, le gouvernement a exigé que tous les enseignants soient titulaires d'une licence de quatre ans et soient agréés par le ministère de l'Éducation. Il est également en train de moderniser ses instituts de formation.
Avec le soutien du GPE (qui consiste notamment à faire appel à de nouveaux partenaires financiers pour contribuer à l’amélioration du système éducatif ghanéen) et un gouvernement déterminé à intensifier les réformes, un changement durable est possible.