Ceci est le 13ème post publié en 2018 dans le cadre d’une collaboration lancée en 2017 entre l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).
La journée mondiale de l’enfance, créée en 1954 et célébrée le 20 novembre de chaque année, constitue l’occasion pour chacun de nous de défendre, promouvoir et célébrer les droits de l’enfant, par le débat et l’action, dans le but de bâtir un monde meilleur pour les enfants. Le 20 novembre marque également le jour où l’Assemblée a adopté la Déclaration des droits de l’enfant en 1959 et la Convention des droits de l’enfant en 1989.
Cette année, le thème est : « Les enfants prennent le pouvoir et repeignent le monde en bleu » et vise à promouvoir un monde dans lequel chaque enfant est scolarisé, en sécurité et a la possibilité de développer tout son potentiel.
La petite enfance : une chance essentielle à saisir
Deux corpus de recherches révolutionnaires ont redéfini notre conception du développement des jeunes enfants. L’un deux est constitué du vaste ensemble de données empiriques montrant les immenses bénéfices économiques et sociaux des investissements dans les premières années de vie. Le second est la somme de connaissances générées par les avancées de la neuroscience en matière de développement cérébral, qui souligne l’importance des éléments favorables du milieu dans lequel évolue et apprend l’enfant.
Les deux indiquent que la petite enfance représente un moment essentiel pour fournir un ensemble intégré de services en matière de développement correspondant à cette période sensible du développement cérébral.
La capacité de traduire la science du développement des jeunes enfants en politiques et programmes efficaces, et le déploiement de leur mise en œuvre, varient de bien des façons.
L’importance d’investir dans la petite enfance, surtout en Afrique
La reconnaissance de la petite enfance comme base d’un développement durable est inhérente à l’Agenda 2030 mondial, qui fait de la survie et du développement des enfants une priorité. Si toutes les cibles des Objectifs de développement durable (ODD) visent la création d’un environnement favorable à la survie et l’épanouissement des enfants, cinq d’entre elles sont explicitement relatives aux jeunes enfants : toutes cherchent à mettre fin à toute forme de pauvreté, malnutrition, mort évitable, d’abus, d’exploitation et de violence, et à garantir l’accès à un enseignement primaire de qualité et le droit à une identité juridique dès la naissance.
Ces engagements, pris au plus haut niveau par les États du monde entier, nécessiteront sans aucun doute des investissements supplémentaires substantiels, en ressources tant financières qu'humaines.
D’ici 2050, l’Afrique devrait à elle seule compter pour plus de la moitié de la croissance démographique mondiale. Près de 42 % des naissances mondiales seront africaines. D’ici 2100, si les tendances actuelles persistent, près de 50 % des enfants du monde seront africains. Cette croissance présente un avantage en capital humain hautement précieux.
Et cela a des implications pour les décideurs politiques, qui doivent investir dans cette population croissante d’enfants afin de récolter les fruits de ce dividende démographique. Cela dépendra du développement normal des enfants d'âge préscolaire, de la scolarisation complète, de l’apprentissage et de l’achèvement, au minimum, du secondaire par chaque enfant. Investir dans l’accès pour tous à des services de développement de la petite enfance sera une étape majeure vers l'obtention de ce résultat.