Les associations de parents d'élèves - soutenues par le Global Partnership for Social Accountability (GPSA)de la Banque mondiale, le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE) et Eco-Développement (Ecodev) - collaborent avec le ministère de l'Éducation pour s'assurer de sa responsabilité quant à la prestation d'une éducation de qualité aux enfants les plus vulnérables. Il s'agit d'un excellent exemple de la manière dont l'action citoyenne peut conduire à de meilleurs résultats en matière d'éducation au niveau local et national.
Le projet TOME
Les progrès dans le secteur de l'éducation en Mauritanie sont entravés par une forte centralisation et un manque de ressources financières. En 2017, afin de soutenir le système éducatif du pays, le GPSA a accordé un financement de 605 000 dollars US à Ecodev, une organisation nationale de la société civile, pour qu’elle mène des actions qui renforcent la gestion des établissements scolaires et qui améliorent l'apprentissage.
Transparency of the Mauritanian Education Budget (TOME) est le projet qui a piloté un partenariat avec des associations de parents d'élèves, travaillant au sein de Comités de Gestion des Écoles (COGES) dans 40 écoles primaires de deux provinces. Le projet a encouragé la participation des filles et des femmes dans les comités.
Le projet TOME a développé un cadre dans lequel la société civile et le personnel du ministère de l'Éducation ont collaboré pour améliorer la qualité de l'enseignement public de base. Le projet a introduit des outils de suivi hors ligne et en ligne utilisés par tous les partenaires aux niveaux scolaire, local et régional, ainsi qu'une plateforme en ligne appelée Medrassety.net dans les écoles participantes.
Medrassety permet aux directeurs d'école de vérifier la présence des enseignants, aux enseignants de consulter le programme et les devoirs à la maison, et aux parents de voir l'emploi du temps de leurs enfants, les notes des enseignants et les événements scolaires, entre autres fonctionnalités.
Ecodev a organisé des formations avec les parents et les enseignants pour renforcer les capacités des comités de gestion des écoles. Certaines formations ont été organisées conjointement avec la COMEDUC (Coalition mauritanienne pour l’Éducation), qui bénéficie du soutien du fonds L'Éducation à voix haute du GPE. Avec 40 organisations membres, la COMEDUC cherche à faire entendre la voix des communautés locales dans le dialogue politique national.
Faire entendre la voix des communautés locales
Le projet TOME a renforcé l'interface entre l'État et les citoyens par la création de comités participatifs, ce qui rend le système éducatif plus efficace et plus responsable.
Le projet s'est engagé avec un total de 260 personnes, dont des parents, des enseignants, des directeurs d'école, des membres du personnel des services administratifs et même des maires au niveau des écoles et des régions. Au niveau national, le projet a travaillé avec des représentants du ministère de l'Éducation, des parlementaires et des groupes de la société civile comme Ecodev et la Fédération nationale des parents d'élèves de la République Islamique de Mauritanie (FENAPERIM).
« Le projet TOME nous a formés sur la manière de valoriser la relation entre les différents acteurs éducatifs et le rôle de chacun. Cette formation a rendu notre relation fluide et homogène », déclare un directeur d'école à Tidjikja.