Dans un monde où chaque enfant mérite de s'épanouir, la Journée de l'enfant africain est un rappel poignant des défis et des aspirations des plus jeunes citoyens du continent et un appel à l'action pour faire des droits de l'enfant une réalité dans toute l'Afrique.
Cette journée est l'occasion de réfléchir aux progrès accomplis, de reconnaître les défis qui restent à relever et de renouveler notre engagement pour assurer un avenir meilleur à chaque enfant africain.
Dans cet article de blog, les jeunes leaders du GPE Farida du Kenya et Massah de la Sierra Leone, partagent leurs réflexions, en lien avec les objectifs de l'Année de l'éducation de l'Union africaine et en insistant sur l'importance de l'éducation pour exploiter le potentiel des enfants et des jeunes d'Afrique.
Farida (Kenya)
Ayant grandi dans le petit village de Shanzu au Kenya, j'ai souvent entendu dire : « Beaucoup de gens sont allés à l'école. Tu n'es pas différente. Tu es une fille. Tu finiras par te marier. »
À 13 ans, ces mots voulaient me faire comprendre que mon éducation ne valait rien. Que même si je pouvais aller à l'école, cela ne changerait pas grand-chose à mon avenir : je deviendrai l'épouse de quelqu'un. Au lieu de cela, ces mots m'ont poussée à poursuivre mes études sans relâche.
Ma mère m’a extrêmement soutenue. Elle m'a encouragée parce qu'elle-même n'avait pas été instruite et qu'elle souhaitait que j'aie un avenir meilleur. Elle s'est battue pour réunir suffisamment d'argent pour payer mes frais de scolarité. Elle frappait aux portes des politiciens et faisait des petits boulots pour que je puisse avoir des opportunités qu'elle n'a jamais eues, grâce à l'accès à l'éducation !
Elle croit fermement au pouvoir de l'éducation et de l'émancipation pour changer les vies et les communautés, et cela m'a également permis d'avoir un impact sur ma communauté, de contribuer à l'élaboration de politiques et de remettre ouvertement en question les violations des droits des filles et des femmes.
Grâce à mon éducation primaire et secondaire, je poursuis une licence dans le domaine du développement. Aujourd'hui, je suis militante de l'éducation et fondatrice d'Elimu Care, une organisation à but non-lucratif qui lutte pour l'accès et l'inclusion des filles dans l'éducation.
Les difficultés que j'ai rencontrées sont le lot de plus de 18 millions de filles en Afrique qui ne vont pas à l'école. L'Année de l'éducation de l'Union africaine (UA), dont le thème est la mise en place d'un apprentissage inclusif, appelle à l'action. Le marché du travail africain exige des compétences numériques et 230 millions d'emplois en auront besoin d'ici à 2030. Les jeunes, en particulier les filles, ont besoin de ces compétences pour leur avenir.