Depuis le début de la guerre civile en 1991, la Somalie a souffert de conflit, de piraterie et de famine. Les processus et l’aide financière du Partenariat mondial ont promu une action mieux coordonnée, harmonisée et ciblée afin de soutenir l’éducation dans ce contexte fragile.
L'enjeu : l’impact dévastateur du conflit sur l’éducation
La Somalie a sombré dans la guerre civile en 1991. Aux années de conflit sont venues s’ajouter les conséquences de la piraterie qui sévit au large de ses côtes et l’impossibilité, pour le pays, de faire face à des famines cycliques. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant est l’un des plus faibles au monde. On évalue à 1,1 million environ le nombre de Somaliens déplacés à l’intérieur du pays et vivant dans des conditions souvent déplorables ; presque autant sont réfugiés dans des pays voisins.
Pendant la guerre civile, plus de 75 % des écoles publiques ont été détruites ou fermées. Du fait de la complexité et des incertitudes inhérentes à la situation sociale et politique de la Somalie, les interventions ciblant le secteur de l’éducation ont été limitées et difficiles. Il en résulte que deux générations d’enfants ont grandi sans avoir accès à une éducation de base.
La solution : des partenaires qui coopèrent pour planifier et reconstruire la nation
L’élection d’un nouveau président, la mise en place d’un nouveau gouvernement et la conclusion d’un nouvel engagement avec la communauté internationale permettent aujourd’hui à la Somalie de commencer à construire une nation reposant sur un consensus et profondément engagée à promouvoir un développement durable et une meilleure éducation pour ses enfants.
Les processus et l’aide financière du Partenariat mondial promeuvent une action mieux coordonnée, harmonisée et ciblée afin de soutenir l’éducation dans ce contexte fragile. Du fait de l’exigence du GPE de conditionner les demandes de financement à des plans sectoriels de l’éducation avalisés par tous les partenaires locaux, la Somalie, le Somaliland et le Puntland se sont tous dotés, pour la première fois, de plan sectoriels de l’éducation à moyen terme solides. Deux financements du GPE d’un montant total de 370 000 dollars ont aidé le pays à organiser des consultations dans les trois régions, renforçant ainsi la crédibilité des ministères vis-à-vis des parties prenantes du secteur de l’éducation.
Le résultat : plus de dialogue et une meilleure coordination dans le secteur de l’éducation
Le pays est passé d’activités fragmentées menées dans l’urgence à une meilleure planification et mise en oeuvre des programmes. Les ministères de l’Éducation des trois régions ont confirmé que le processus de planification facilité par le Partenariat mondial leur a permis d’être mieux sensibilisés aux besoins de l’éducation et a renforcé leurs capacités et leur engagement aux côtés des partenaires de développement. Le soutien des bailleurs de fonds est aujourd’hui mieux aligné sur les plans sectoriels de l’éducation et la participation massive des partenaires au processus du GPE devrait permettre de mobiliser des ressources supplémentaires.
Les partenaires de développement, qui intervenaient auparavant en Somalie depuis le Kenya voisin, ont désormais installé des comités du secteur de l’éducation sur place dans les trois régions. En mai 2013, le Puntland a reçu du GPE un financement de 2,1 millions de dollars pour la mise en oeuvre de son programme et le Somaliland, un financement de 4,2 millions de dollars. En octobre 2013, le Conseil d’administration du GPE a approuvé un financement accéléré pour le centre-sud de la Somalie afin de combler le vide entre l’aide d’urgence et l’aide au développement à moyen terme.