De nombreux événements ont dû se dérouler en ligne en raison de la crise sanitaire, réduisant ainsi l'accès des jeunes aux échanges de haut niveau et aux espaces de prise de décision.

Mais, le Sommet RewirEd 2021 (en anglais), qui s'est tenu en présentiel du 12 au 14 décembre 2021 à Dubaï a fait exception. Avec le soutien du GPE, nous - deux jeunes leaders du Nigéria et des Comores - avons pu y participer et montrer notre engagement.

Cet événement d'envergure mondiale dans le domaine de l'éducation a réuni des parties prenantes du monde entier qui ont échangé sur les différentes approches pour remédier aux difficultés auxquelles est confronté le secteur de l'éducation.

Il s'est agi notamment de l'impact de la pandémie, des stratégies à mettre en œuvre pour mieux y faire et d'offrir aux participants la possibilité de parvenir à des accords sur des actions concrètes.

Le Sommet a consisté en des sessions plénières de haut niveau, d'ateliers techniques, de discussions et d'événements parallèles qui ont porté sur trois domaines essentiels et nécessitants des actions en urgence dans le secteur de l'éducation : les jeunes, l'acquisition de compétences et l'avenir du travail ; l'innovation dans l'éducation ; et le financement de l'éducation.

Durant les trois jours d'échanges intenses, les jeunes leaders ont plaidé pour que les gouvernements soient tenus responsables de leurs engagements envers l'Agenda 2030, en se concentrant sur l'ODD4 qui vise à assurer une éducation inclusive et équitable de qualité, et promouvoir des opportunités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous.

Pour nous, jeunes leaders du GPE, le Sommet a débuté par un événement organisé en amont par l'ONG Restless Development, où nous avons rencontré d'autres jeunes militants du monde entier. Cet événement a permis de favoriser le réseautage et d’ouvrir de plus grandes plateformes pour que les jeunes s'unissent et s'organisent pour bâtir un avenir meilleur.

Comprendre l'état actuel de l'éducation

Le sommet a démarré par une session plénière de haut niveau, au cours de laquelle des leaders mondiaux et autres parties prenantes présentes se sont penchés sur l'état actuel de l'éducation dans le monde.

Nous avons apprécié que la séance plénière mette l'accent sur le rôle des partenariats entre jeunes dans la construction d'un avenir meilleur.

Les sessions très animées du Sommet nous ont ouvert les yeux sur la nécessité de travailler davantage pour bâtir l'avenir que nous souhaitons, en investissant dans l'éducation aujourd'hui.

À la fin du premier jour, nous avons rencontré Euan Wilmshurst, responsable du plaidoyer et de la communication à la Fondation LEGO. Notre conversation a porté sur l'importance de l'inclusion des voix des jeunes à tous les niveaux.

Les jeunes se concentrent sur les questions clés

Le deuxième jour, nous avons rejoint Helen Grant, envoyée spéciale du Royaume-Uni pour l'éducation des filles, et d'autres jeunes leaders pour discuter de l'importance de prendre soin de soi en tant que militants.

Comme l'a dit Helen, « Vous êtes jeunes et forts, mais si vous ne prenez pas soin de vous, vous ne serez pas en mesure d'accomplir davantage dans la vie » - un rappel percutant et opportun pour les jeunes militants !

Nous avons également partagé nos points de vue sur la nécessité d'accélérer l'accès à une éducation de qualité pour les filles.

Armel a pris part à un panel de haut niveau (en anglais) panel de haut niveau sur le changement climatique et l'éducation qui a souligné le rôle crucial de l'éducation dans la lutte contre la crise climatique. Elle était honorée de partager la scène avec d'autres leaders, à discuter de solutions pour un avenir meilleur.

Elle a également mis en avant l'importance de l'éducation des filles, qui constitue une étape essentielle pour lutter efficacement contre le changement climatique. « Ma présence était importante car nous pensons que les jeunes peuvent aussi contribuer et faire bouger les choses ».

Il est parfois difficile pour les jeunes de se sentir représentés par les leaders qui prennent les décisions. C'est pourquoi rencontrer le ministre David Sengeh de Sierra Leone et de l'entendre parler de ce qu'il faut pour réussir dans un rôle de leadership tout en étant jeune a été une expérience formidable.

Il a mis l'accent sur l'esprit d'innovation et de créativité des jeunes leaders et sur leur potentiel en termes d'impact.

En tant que jeunes leaders, nous avons vécu un autre moment passionnant : la rencontre avec le nouveau président du Conseil d'administration du GPE, le Dr Jakaya Kikwete, l'ancien président de la République unie de Tanzanie. Il a défendu la cause des enfants en Afrique et continue son combat à l'échelle mondiale.

Notre échange avec lui a porté sur le leadership des jeunes et leur implication dans les processus décisionnels au niveau mondial. Le président Kikwete nous a encouragé à « nous faire voir et entendre » pour ce que nous sommes car, nous devons assurer la relève.

Le dernier jour du sommet, Maryjacob s'est exprimée aux côtés du président Kikwete et de nombreux autres intervenants de haut niveau sur le financement de l'éducation (en anglais).

Son intervention a consisté à souligner l'urgence de financer l'éducation pour assurer la stabilité économique, la paix et le développement.

Il est temps d'agir

Il reste encore beaucoup à faire pour que chaque enfant aille à l'école et apprenne. Nous devons donner la priorité à l'éducation, car c'est la clé du développement de tous les autres secteurs.

Il faut donner aux jeunes l'espace nécessaire pour diriger et défendre les questions de transformation de l'éducation : leurs voix, leurs perspectives et leurs expériences sont essentielles.

Nous continuerons à prendre la parole et à agir pour construire les systèmes éducatifs inclusifs et de qualité que nous rêvons de voir.