« Une fois que vous savez lire, vous êtes libre pour toujours », déclarait l’abolitionniste américain Frederick Douglass.
De nombreux enfants dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire ne comprennent pas ce qu’ils lisent ou ne savent pas faire des calculs de base, même après quatre ans d'école primaire. Ces enfants risquent de ne jamais être libres.
Dans mon pays, la Sierra Leone, une étude (anglais) publiée en 2021 par l’UNICEF, le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) et le ministère de l’Enseignement de base et de l’Enseignement secondaire de la Sierra Leone, a constaté que « la majorité des élèves en deuxième et quatrième année de scolarité ne comprennent pas le texte qu’ils lisent ».
En ce qui concerne le calcul, l’étude révèle que seuls 33 % des élèves savent effectuer des additions à deux chiffres, et seulement 23 % d’entre eux savent effectuer des soustractions à deux chiffres.
Les causes de cette crise de l’apprentissage fondamental sont multiples, mais l’une d’elles est due au fait qu’un grand nombre de d’enfants débutent leur scolarité sans avoir bénéficié d’un enseignement préscolaire. C’est le cas notamment des filles et des enfants marginalisés, que nous ciblons dans notre politique sur l'inclusion radicale dans les écoles (anglais).
Mais au-delà de cette constatation, il devient de plus en plus évident que le contenu de nos programmes et de nos manuels scolaires n’ont pas permis un enseignement de niveau suffisant ou l’application des principes des « sciences de la lecture ».
Les enseignants de ces années cruciales d’apprentissage des compétences de base n’ont pas forcément enseigné dans le but précis d’atteindre les résultats d’apprentissage essentiels, et ils n’ont pas été formé pour cela.