Mesurer l’apprentissage aujourd’hui pour réduire les inégalités demain
Les données relatives à l’apprentissage sont essentielles si nous souhaitons que chaque enfant apprenne et si nous désirons guider la réformer de l’éducation.
16 août 2017 par Luis Crouch, RTI International, et Jean-Marc Bernard, GPE Secretariat
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Lecture : 7 minutes
Un élève identifie des lettres lors de l'évaluation nationale de l'apprentissage approuvée par le GPE au Soudan
Un élève identifie des lettres lors de l'évaluation nationale de l'apprentissage approuvée par le GPE au Soudan.

Les données relatives à l’apprentissage sont essentielles si nous souhaitons que chaque enfant apprenne et si nous désirons guider la réformer de l’éducation.

Ces données nous indiquent qui n’apprend pas, nous aident à comprendre pourquoi et peuvent contribuer à canaliser des ressources limitées vers les interventions les plus nécessaires.

La pénurie de données relatives à l’apprentissage constitue une entrave au progrès de l’éducation, or c’est dans les niveaux d’apprentissage que se concentre le plus les inégalités en termes d’éducation.

Actuellement, par exemple, un tiers d’enfants en moins achèvent le cycle primaire dans les pays à faible revenu que dans les pays à revenu élevé. Cependant, même dans certains pays à revenu intermédiaire, environ 60 % d’enfants se situent à un niveau égal ou inférieur au minimum de compétences d’apprentissage, tandis qu’il n’y a pas d’élèves à ce niveau dans les pays à revenu élevé : la variation est donc de 0 % à 60 %. Nous n’avons même pas de données comparables pour les pays à faible revenu ; on estime que cette variation entre pays à revenu élevé et pays à faible revenu serait de 0 % à 80 %. C’est dans ces 80 % d’enfants dont le niveau d’apprentissage est égal ou inférieur au minimum que la vulnérabilité et les inégalités mondiales s’affichent véritablement.

Au niveau mondial, le manque de données comparables relatives à l’apprentissage empêche de répertorier les difficultés d’apprentissage d’un pays à l’autre et traduit de façon criante les besoins à satisfaire et les opportunités nécessaires afin que tous les enfants puissent apprendre et que l’ODD 4 soit atteint.

Les dirigeants mondiaux et nationaux qui allouent des financements intersectoriels savent qu’il existe une crise de l’apprentissage et que les populations les plus vulnérables au monde le sont parce qu’elles n’apprennent pas grand-chose. Mais ils savent également que le secteur ne prend pas vraiment la mesure adéquate du problème. Le manque d’évaluation empêche quasiment de justifier le plaidoyer en faveur d’un investissement accru dans l’éducation auprès des bailleurs et des Ministres des Finances.

À une époque où le financement international destiné à l’éducation dans les pays en développement est en déclin, il est essentiel de disposer de ces données afin de veiller à ce que la communauté internationale respecte son engagement pour une éducation de qualité pour tous et favorise la réussite du programme élargi des ODD.

L’urgence de la nécessité de mesures concrètes permettant d’obtenir des données relatives à l’apprentissage qui soient de haute qualité, comparables au niveau international et qui permettent l’amélioration des systèmes éducatifs nationaux est désormais tangible. Selon l’ISU, actuellement, seul un tiers des pays peut fournir des données sur l’indicateur 4.1 qui soient partiellement comparables (cible 4.1 : « D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile »). L’échéance approche. D’ici la fin 2018, la communauté éducative doit avoir une solution pour transmettre les données relatives à l’ODD 4.

Sous l’égide de l’ISU, la communauté internationale s’est engagée à soutenir les pays et les efforts en faveur d’une communication des données au niveau mondial. L’Alliance mondiale pour la mesure de l’apprentissage (GAML) travaille d’arrache-pied depuis 18 mois au développement d’outils et de processus. Lors de la troisième assemblée de la GAML, différentes parties prenantes ont convenu de la nécessité critique de disposer d'un cadre conceptuel intégrant les différentes évaluations de l'apprentissage, ainsi que d’organiser des consultations de professionnels.

Le 26 juin 2017, d’importantes avancées ont été faites en impliquant des partenaires clés pour développer une feuille de route concrète de communication des données au niveau mondial au moyen des évaluations internationales existantes. L’ISU a convoqué à Washington D.C une réunion entre les acteurs des évaluations régionales et internationales et les partenaires de développement afin de traiter trois questions essentielles : Comment relier les évaluations de l’apprentissage ? Comment communiquer les résultats sur une échelle commune ? Et comment accroître leur étendue ? Un modèle de partenariat a également été présenté, ainsi que des idées de collaboration des partenaires pour coordonner et financer les travaux techniques.

La conclusion de la réunion était claire : les partenaires ont exprimé leur soutien total à une progression commune et à la création d’un lien entre les évaluations, même imparfait dans un premier temps, car il faut bien commencer quelque part.

Ils ont également exprimé une volonté de participer à une réunion technique de suivi dans les prochains mois pour finaliser les options techniques et créer une feuille de route afin de relier et d’étendre les évaluations. Leur exigence est celle d’une approche rationnelle, raisonnable dans sa mise en œuvre afin que le mieux ne soit pas l’ennemi du bien, transparente, et qui cherche à rallier les pays tout en prenant en compte les enfants non scolarisés.

Tandis qu’il reste certains défis politiques et techniques à relever, nous en sommes enfin au stade de définition de mesures concrètes et de développement d’un plan opérationnel qui permettent aux pays de communiquer des données relatives à l’apprentissage propices à la comparaison. Nous devons saisir cet élan et lancer un appel de ralliement à ces efforts. Des données comparables au niveau international constitueraient un exploit monumental pour le secteur, d’une grande importance pour tous. Il est temps d’investir dans le suivi mondial des acquis scolaires.

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I am really glad that the need for measuring learning today for reducing inequality of tomorrow has come into focus and the world leaders are coming together to think about it.
Here as a practitioner I would like to note our positive experience after we started measuring learning on a weekly basis and adjusting our lesson plans as per the progress of an individual child.
Door Step School has been conducting reading classes for children of first to forth grade studying in public schools. In India almost all the children studying in government schools come from poor families, whose parents are illiterate or semi literate. Unfortunately , as per the government rules all children are promoted to next grade If they stay in school forthright the academic year. Their performance is not taken into consideration for promoting them to next level just attendance is sufficient. This practice is very harmful when combined with poor family background, lack of learning support from parents and lack of role model for learning in the close family and neighbourhood circle. It surely results into low quality of learning. There is no motivation for students or even for teachers to do well..
We have seen this happening in Indian government schools.
To remedy this situation in a 238 government schools in Pune and Pimpari Chinchwad ( Maharashtra, India) where we run our reading classes we have started a new project for the grade one students.
The goal is to take all children to the level where they would be able to their own text book, fully and fluently by the end of the academic year. In other words they should achieve the expected level of learning in the expected period of time.
And last five years that we are running the 'Read First Grade Text Book in First Grade itself' the results are as expected.. Nearly fifty five percent children read the complete book without difficulty. Only about six to seven percent children are poor performers. The remaining forty percent children do have some difficulty in reading difficult words but are fluent reading simple text. These results are much better than the results published by ASER for Indian schools.
Our methodology is simple. We divide the full portion prescribed for the grade one student in small modules and make a daywise plan so that we can complete the full portion in the number of working in one academic year. We have prepared a lot of teaching aids and designed simple games to play with children so the learning is joyful. Everyday our workers (whom we call book fairies ) along with the class teacher take work with these children for about thirty five minutes. Every week,every child's progress is measured and noted down and a fresh plan is made for those who are lagging behind. We have seen that children who are present for more than eighty percent of school days do learn to read well. One of the reasons for poor quality of learning is lack of regular attendance in school.
There is no doubt that unless learning is measured meticulously and those who are lagging behind are helped immediately ,( like a stitch in time that saves nine)'we can never achieve the goal of quality learning. And if children spend years in school and have stagnated they will face problems as adults. In countries like India where parents have seen that even after getting post graduate degrees from university their children have no value in job market. This turns other parents away from education They do not see any value in educating their children. And this happens in poor families only.
I think learning should be at center through which method, innovative or otherwise should be a secondary consideration.

Somewhere, we lost track of our Purpose, of what, we, as a nation and as education professionals were expected to achieve. The leaders of this great nation have managed to communicate to everyone that education is not important, a teacher is someone we can brow-beat.

The ability to manipulate, fabricate and confound with words is the desired ability/eduction to be cherished. Today, I find everyone is a committed liar. And I stand by my generalisation. What are you going to teach children in the face of parents who are for ever living on deviations from the truth? Parents who are without any visible legitimate source of income but with billions to spend. Violence rules supreme and the Sermon on the Mount hold no meaning for anyone of us. Aurobindo Mukerji.

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