Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, nous rendons hommage aux enseignants du monde entier en commémorant l'adoption de la recommandation OIT/UNESCO de 1966 concernant la condition du personnel enseignant. Le thème de cette année est : « Les enseignants dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons : l'impératif mondial de remédier à la pénurie d'enseignants ».

Au GPE, nous reconnaissons que les enseignants sont essentiels à la solidité des systèmes éducatifs et nous donnons la priorité à la qualité de l'enseignement.

Le GPE aide les enseignants à s'engager dans un dialogue sectoriel, tant au niveau national que mondial, afin d'aborder des questions d'une importance cruciale pour eux : la formation, la disponibilité d'outils et de matériels didactiques, le soutien pédagogique, les programmes d'enseignement, leur recrutement et leur développement professionnel.

Le dialogue sectoriel inclusif nécessite des enseignants

La transformation des systèmes éducatifs se produit lorsque les parties prenantes changent leur façon d'interagir les unes avec les autres et alignent délibérément leurs actions.

Mais le dialogue sectoriel ne peut être efficace sans la participation des enseignants qui, plus que quiconque, peuvent attirer l'attention des décideurs sur les réalités de la salle de classe. Leur voix et leur expérience sont les mieux à même d’indiquer ce qui est nécessaire pour améliorer leur préparation, leur développement professionnel et leur bien-être, et pour relever les normes d'enseignement.

Les enseignants comptent dans le dialogue sectoriel et ont beaucoup à y gagner. C'est pourquoi le GPE encourage vivement les enseignants et leurs organisations à s’impliquer activement dans le dialogue sectoriel et les mécanismes de coordination (voir notre note d’information sur les enseignants au sein d’une action coordonnée pour transformer l'éducation).

Au Ghana par exemple, les relations étroites entre la communauté enseignante et les autres acteurs de l'éducation sont au cœur des efforts de transformation du système. Transforming Teacher Education and Learning (T-TEL) - une organisation ghanéenne à but non lucratif qui fournit des conseils techniques, des travaux de recherches et un soutien à la profession enseignante - travaille avec le gouvernement, les établissements de formation des enseignants, les syndicats d'enseignants et d'autres acteurs sur des activités telles que l'élaboration de normes nationales pour les enseignants et le mentorat en milieu scolaire.

Les évaluations ont montré que ce niveau élevé d'engagement et de co-création avec les acteurs et partenaires locaux conduit à un enseignement davantage sensible au genre, à un plus grand nombre de nouveaux enseignants démontrant des méthodes d'enseignement interactives centrées sur l'élève et à une meilleure connaissance et application des programmes scolaires et des évaluations.

Au Népal un mouvement visant à promouvoir une culture de l'apprentissage dans l’ensemble du système de développement professionnel des enseignants via la collecte d'information et de vastes consultations a vu le jour.

Cette collaboration a mené à l’élaboration d’un modèle de développement professionnel continu des enseignants à distance/hybride, d’un programme de mentorat des enseignants et à encouragé des discussions sur l'amélioration de l'infrastructure des TIC (technologies de l'information et de la communication) ainsi que sur la formation des enseignants à leur utilisation. Il s'agit d'un domaine d'intervention essentiel du programme de développement du secteur scolaire du Népal.

La responsabilité dans la réforme : Comment les enseignants peuvent-ils participer au processus du pacte de partenariat ?

Le GPE aide les pays partenaires à transformer leur système éducatif en identifiant les principaux obstacles au changement et en convenant d'une réforme prioritaire susceptible d'apporter des progrès tangibles en termes de résultats éducatifs.

Un pacte de partenariat décrit cette réforme prioritaire et la manière dont les partenaires collaboreront pour la mettre en œuvre, notamment grâce à un financement du GPE. Le GPE plaide en faveur de la participation des enseignants à l'élaboration du pacte de partenariat, ainsi qu'à la planification sectorielle, au suivi conjoint et aux processus politiques, en les associant aux groupes locaux des partenaires de l’éducation.

Le rôle des enseignants au niveau national dépend du contexte et de la manière dont les groupes locaux des partenaires de l’éducation sont organisés ainsi que la mesure dans laquelle les gouvernements et les autres partenaires sont ouverts à la participation des organisations d'enseignants.

Mais le GPE s'est engagé à progresser vers une représentation significative des enseignants dans le dialogue sur les politiques éducatives et à collaborer étroitement avec les représentants des enseignants dans les pays partenaires, notamment par le biais de fédérations telles que l'Internationale de l'Éducation au niveau mondial.

Les associations d'enseignants peuvent être impliquées dans les pactes de partenariat de plusieurs manières.

En Sierra Leone, de vastes consultations nationales ont été menées auprès des enseignants, des administrateurs, des élève-enseignants en écoles de formation et des syndicats d'enseignants, pour faire en sorte que le pacte mette l'accent sur les bases de l'apprentissage pour tous.

Aux Comores, où le pacte de partenariat se concentre sur le leadership pour des écoles équitables, inclusives et résilientes, des discussions ont eu lieu avec le syndicat des enseignants pour solliciter leurs contributions et susciter de l'intérêt et un soutien en faveur de la réforme prioritaire.

Au Tadjikistan, des représentants des enseignants ont été intégrés au groupe local des partenaires de l'éducation dans le cadre de l'élaboration d'un pacte et de la mise en œuvre de la réforme prioritaire axée sur l'apprentissage basé sur les compétences.

Il est important de souligner que de nombreux pactes de partenariat se concentrent sur les enseignants et la qualité de l'enseignement. Par exemple, le pacte de partenariat de la Tanzanie accorde une attention particulière à la planification et à la gestion du personnel enseignant.

Au Tchad, le pacte porte sur la maîtrise du contenu et de la pédagogie par les enseignants grâce à une meilleure formation, un soutien continu des directeurs d'école et des conseillers pédagogiques, une meilleure gestion des enseignants (y compris le recrutement, le déploiement et la motivation) et une plus grande parité hommes-femmes dans le corps enseignant.

En République démocratique du Congo, l'objectif est de rendre la profession d'enseignant plus attrayante en renforçant le recrutement, le développement professionnel et l'amélioration de l'environnement pédagogique.

Bien que plusieurs pays s'efforcent d'inclure les enseignants dans le dialogue sur les politiques éducatives, par le biais de groupes de travail traitant des questions relatives aux enseignants par exemple, des progrès restent à faire.

Le GPE est prêt à soutenir les pays partenaires dans cette démarche, en veillant à ce que la voix des enseignants soit prise en compte et valorisée dans l’offre d'éducation dont les enfants ont besoin.

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