Un élément clé de la stratégie GPE 2025 est l'élaboration d'un Pacte de partenariat, qui définit la manière dont le gouvernement envisage de travailler avec les partenaires pour mettre en œuvre sa réforme prioritaire.
Le pacte sert également de base pour déterminer les financements accordés par le GPE et pour mobiliser des ressources supplémentaires. Le Kenya est le premier pays partenaire à avoir finalisé son pacte, ce qui constitue un jalon important tant pour ce pays que pour le GPE.
Le gouvernement et ses partenaires s'accordent à dire que pour améliorer les résultats d’apprentissage, ils doivent chercher à atteindre les objectifs suivants :
- Améliorer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage ainsi que l'éducation préscolaire en renforçant la mise en place de programmes et d'évaluations scolaires axés sur les compétences, en améliorant l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul chez les jeunes enfants, ainsi qu’en développant les compétences des enseignants et en réformant leur formation.
- Atteindre la parité entre les sexes dans l'éducation grâce à une approche plurisectorielle et interorganisations pour, entre autres, soutenir la mise en œuvre des directives de rescolarisation et de programmes sanitaires et psychosociaux optimisés afin d'assurer le bien-être des élèves.
- Améliorer l'accès à l'éducation pour atténuer les disparités d’apprentissage entre les régions et entre les sexes chez les jeunes enfants (préscolaire) et les obstacles pour l'accès à l'éducation primaire et secondaire.
- Renforcer l'équité et l'inclusion dans l'éducation en s'efforçant d'atteindre les plus marginalisés afin que l'éducation soit accessible à tous. Cet objectif sera mis en œuvre en améliorant les infrastructures pour proposer une éducation de qualité dans les régions accusant des retards, en proposant des bourses aux élèves dans le besoin, en adoptant des pédagogies intégrant la notion de genre, et en procédant à un redéploiement et une redistribution des enseignants.
- Renforcer les capacités du système pour soutenir les mesures de réforme, notamment en soutenant l'institutionnalisation de l'utilisation des données pour informer les prises de décisions, et en renforçant la coordination du système à tous les niveaux.
Le contexte de la réforme prioritaire
Le Kenya, pays partenaire du GPE depuis 2005, a réalisé d'importants progrès en matière d'accès à l'éducation et de résultats d'apprentissage. Malgré ces interventions, des difficultés persistent, notamment des disparités régionales sur le plan de l'accès à la scolarisation, de la transition du primaire au secondaire, de l'achèvement des études et des résultats d'apprentissage.
La réalisation de l'égalité entre les sexes et de l'équité reste un défi dans certaines régions, les disparités les plus importantes étant observées chez les enfants ayant des besoins particuliers et des handicaps.
Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a fortement perturbé les apprentissages en 2020 et début 2021, et a annulé les progrès réalisés en matière d'amélioration de l'accès à l'éducation et des acquis scolaires.
Tout en étant conscient de ces difficultés, le Kenya reste déterminé à atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d'ici à 2030 et souligne le rôle essentiel de l'éducation dans la réalisation de cette ambition.
Les financements du GPE au Kenya ont déjà permis d'obtenir des résultats importants, notamment la fourniture d’un lot de manuels scolaires à chaque élève et de subventions aux écoles, le déploiement de l'éducation de la petite enfance et la mise en place d’un système de données sophistiqué.
En outre, le gouvernement du Kenya a lancé des réformes qui ont abouti à l’introduction de programmes scolaires axés sur les compétences, dont le déploiement est en cours.