Je suis très heureuse de rejoindre le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) en tant que nouvelle présidente de son Conseil d’administration.
Toute ma vie, j’ai été guidée par la conviction que les enfants devaient tous avoir accès à une éducation de qualité. L’éducation change la vie. Je sais qu’elle a changé la mienne. Aucun enfant ne devrait se voir refuser l’accès à cette formidable force de transformation que représente une bonne éducation.
J’ai commencé à militer en faveur de l’éducation dès l’université. En Australie, où j’ai occupé le poste de ministre de l’Éducation puis de Premier ministre, j’ai eu la possibilité d’introduire des réformes portant sur l’ensemble du système éducatif. Mon objectif était de permettre à un plus grand nombre de mes concitoyens d’accéder à des études de qualité et abordables.
L’éducation, c’est ma passion
Je suis fière du travail accompli et c’est pour moi un immense privilège de pouvoir œuvrer aujourd’hui au sein du Partenariat mondial et d’un vaste réseau de personnes, d’institutions et de pays qui partagent la même ferveur et sont comme moi convaincus de l’importance de l’éducation.
Nous nous engageons ensemble dans une aventure capitale qui n’a pas seulement pour but fondamental de permettre aux 57 millions d’enfants non scolarisés dans le monde d’accéder à l’éducation. Il s’agit aussi d’offrir à ces enfants une éducation de qualité et d’améliorer la situation de ceux qui vont déjà à l’école. Ces objectifs sont ambitieux mais ils sont à notre portée si la communauté internationale unit ses efforts pour être à la hauteur de ses engagements sur l’éducation pour tous.
Je me réjouis de travailler avec Alice Albright, directrice générale du GPE, et je suis honorée de prendre la présidence du Conseil d’administration à la suite de Carol Bellamy et de Geeta Rao Gupta, qui a assuré l’intérim ces derniers mois.
L’enjeu crucial du financement
Au cours des prochains mois, ma priorité sera de mobiliser l’ensemble des pays donateurs et de les exhorter à s’engager massivement dans le processus de reconstitution des ressources du GPE qui se déroule cette année. À cette fin, je mettrai l’accent sur les points ci-dessous.
- La valeur essentielle de l’éducation - Cela peut paraître une évidence mais il est important que chacun prenne conscience que l’éducation de base ouvre la voie du progrès dans la quasi-totalité des domaines du développement humain, économique et social. L’éducation est, en effet, un facteur clé du développement mondial et de l’édification des nations.
- Le poids et la spécificité du GPE - Le Partenariat mondial pour l’éducation est la seule entité au monde à réunir en son sein tous les partenaires concernés — pays donateurs, pays en développement et experts du secteur de l’éducation — autour d’un objectif unique, et à concentrer les ressources pour en tirer un impact optimal, en particulier dans les pays fragiles et touchés par un conflit, où des générations entières d’enfants risquent de ne pas avoir accès au système éducatif.
- Une approche systémique du changement - Le Partenariat mondial aide les nations à renforcer leur système éducatif tout entier et pas uniquement les différents éléments qui le composent. Cette démarche favorise des approches pérennes et efficaces, capables d’améliorer véritablement l’expérience d’apprentissage d’un plus grand nombre d’enfants.
- Un nouveau modèle de financement innovant - Nous serons en mesure de donner plus de détails sur ce point dans quelques semaines mais je peux d’ores et déjà affirmer que le nouveau modèle de financement du Partenariat mondial représente une avancée majeure, non seulement pour le secteur de l’éducation mais aussi pour d’autres volets du développement mondial. Ce modèle comprend des mesures incitatives visant à encourager les pays à mettre en place des systèmes éducatifs plus efficaces et plus efficients, à donner la priorité aux acquis scolaires, à accroître l’investissement intérieur au bénéfice de l’éducation, à recueillir davantage de données et à en faire usage pour promouvoir la transparence et l’efficacité. Nous ne manquerons pas de vous tenir prochainement informés des nouvelles et passionnantes évolutions que nous envisageons dans ce domaine.
- La nécessité de poursuivre la dynamique en cours – Le renforcement des systèmes éducatifs dans certains des pays les plus pauvres de la planète pose encore de nombreux défis. Au cours des dix dernières années, des avancées formidables ont été réalisées dans les pays en développement partenaires du GPE, en particulier dans ceux, nombreux, qui ont investi une part croissante de leur budget dans l’éducation. Pour encourager ces États à consentir des efforts encore plus importants, il est impératif que les pays donateurs contribuent fortement à la reconstitution du fonds du GPE ; à défaut, nous risquons de perdre le bénéfice de progrès chèrement acquis. C’est la raison pour laquelle cette campagne de reconstitution des ressources est une occasion historique d’assurer le succès de notre entreprise.
Unissons nos efforts en faveur de l’éducation
Le Partenariat mondial peut s’enorgueillir des résultats déjà obtenus grâce à son assistance dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles du monde au cours des dix dernières années ; à ce jour, le GPE a consacré la somme de 3,7 milliards de dollars à l’amélioration de l’éducation dans les pays en développement. Les accomplissements sont remarquables et il est impératif que le partenariat dispose des moyens nécessaires pour poursuivre sur cette lancée.
Unissons-nous pour mener à bien la mission du Partenariat mondial : mobiliser et coordonner un effort mondial en faveur d’une éducation de qualité pour tous les enfants, en donnant la priorité aux plus pauvres et aux plus vulnérables d’entre eux.