Le cyberharcèlement est en forte augmentation dans le monde. L’utilisation d’Internet par les enfants à des fins d’éducation, de socialisation et de divertissement pendant et après la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’amplifier le risque de cyberharcèlement.
D’après un sondage U-Report mené dans 30 pays, 1 jeune sur 3 dit avoir été victime de harcèlement en ligne et 1 sur 5 déclare ne pas être allé à l’école à cause du cyberharcèlement et de la violence.
Pour atteindre les objectifs de développement durable 4 (Éducation de qualité) et 16.2 (Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants), nous devons déployer tous les efforts possibles pour combattre l’épidémie grandissante de cyberharcèlement.
Le cyberharcèlement est préjudiciable aux élèves et à leurs familles
Les victimes de cyberharcèlement peuvent subir des troubles mentaux comme la dépression et l’anxiété, l’isolement social, des difficultés d’adaptation à l’école, voire le décrochage scolaire. Dans les pires cas, l’intimidation a déjà conduit des enfants et des jeunes à l’automutilation, à la toxicomanie et au suicide.
Dans le cadre de sa campagne de sécurité des enfants en ligne #WebSafeandWise, ChildFund a discuté avec Evi, une animatrice jeunesse en Indonésie.
Evi a partagé son expérience du cyberharcèlement : « Une personne irresponsable a pris ma photo sans mon autorisation et créé un faux compte. Elle a ensuite utilisé ce compte pour diffuser des calomnies qui se sont propagées comme une traînée de poudre. J’ai alors été ridiculisée et montrée du doigt sur les réseaux sociaux, et au sein de ma communauté. Cette expérience a eu un impact sur ma santé mentale et mes études. »
Le gouvernement indonésien réagit pour lutter contre le cyberharcèlement
Le cyberharcèlement est un phénomène grandissant en Indonésie, qui exige une réponse immédiate. Selon une étude de ChildFund, près de 50 % des élèves au secondaire et à l’université déclarent avoir été intimidés en ligne, 59 % rapportant la survenue d’un incident au cours des 3 derniers mois.
Le gouvernement indonésien entend s’attaquer au problème du cyberharcèlement à l’aide de sa Feuille de route 2023 pour la protection des enfants en ligne et de son Plan d’action national contre la maltraitance et l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.
Au nombre des mesures prévues, citons le renforcement des moyens d’application de la loi, le lancement de campagnes de sensibilisation publique et la mise à disposition de ressources pour aider les parents et les écoles à sensibiliser les enfants aux dangers d’Internet, en collaboration avec des plateformes technologiques d’information et de communication. Mais il faut faire plus encore.
Les écoles peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le cyberharcèlement. L’une des possibilités est que le gouvernement instaure des programmes scolaires de qualité sur la sécurité en ligne.