S'appuyer sur les expériences des jeunes
Presque immédiatement après l'établissement du partenariat entre MBSSE et Plan International, le Groupe consultatif des jeunes de Plan a été intégré pour s'assurer que les expériences des jeunes soient prise en compte dès le début de l'initiative.
« Nous leur avons demandé de contribuer aux critères de sélection et à la feuille de route du processus de mise en place. Ils ont montré beaucoup d'intérêt et ont formé leur propre groupe de coordination afin de pouvoir donner des conseils sur l'ensemble du processus », explique Evariste Sindayigaya, Directeur de Plan International Sierra Leone. « Lors de l'une des premières réunions, ils ont même demandé une réunion de consultation avec le ministre lui-même, pour s'assurer que leurs recommandations seraient prises en compte. »
Au cours de la consultation, les jeunes ont rappelé au ministre que les normes traditionnelles qui accordent plus d’importance à la voix des aînés, combinées à une volonté de satisfaire les bailleurs de fonds axés sur l'autonomisation des jeunes, ont souvent conduit à une inclusion symbolique des jeunes.
« Il ne suffit pas que les jeunes soient assis à la table si on ne les entend pas. Je pense que notre Groupe consultatif des jeunes est un exemple brillant de la façon dont on peut travailler avec les jeunes de manière significative, et nous sommes ravis de pouvoir montrer au MBSSE à quel point il peut être facile de nous faire participer à la prise de décision », déclare Mariam Samai, membre du Groupe consultatif des jeunes.
Un engagement significatif et sûr des jeunes
La mise en place d'un Groupe consultatif des jeunes nécessite un engagement, du temps, des fonds et l'adhésion de toutes les personnes impliquées - en particulier le personnel du ministère qui n'a pas l'habitude de travailler directement avec les jeunes.
Il est également important à ce stade de reconnaître et gérer les attentes des jeunes, et de discuter de leur rôle et de leur engagement.
« Lorsque vous travaillez avec des jeunes, vous devez être flexible quant à la manière et au moment de les mobiliser. Peut-être perdront-ils leur revenu s'ils ne vont pas travailler pour participer à une activité, alors il faut au moins leur rembourser toutes leurs dépenses. Ils peuvent également avoir des cours à suivre pendant la journée. Nous avons fait face à ce problème en organisant certaines de nos réunions par le biais de notes vocales WhatsApp », explique Kamanda Kamara, responsable de la collaboration avec les jeunes chez Plan International Sierra Leone.
Enfin, il est crucial de mettre en place des normes et des procédures solides en matière de protection et de s'assurer que le personnel et les jeunes eux-mêmes savent et comprennent comment réagir si les jeunes se sentent mal à l'aise ou en danger. Ceci est particulièrement important dans l'espace politique :
« Nous craignons que les enfants et les jeunes ne soient influencés pour prendre des positions politiques susceptibles d’affecter leur participation », déclare Mariam Samai. « Les jeunes ne peuvent participer de manière significative que dans un environnement où ils se sentent en confiance pour exprimer leurs opinions et en sécurité parmi les personnes avec lesquelles ils travaillent, il ne faut donc pas faire de compromis en matière de protection. »
Et ensuite ?
L'initiative n'en est qu'à ses débuts, mais l'intérêt ne cesse de croître en Sierra Leone et à l’extérieur, notamment après que le président de la Sierra Leone, le Dr Julius Maada Bio, ait mentionné (en anglais) le Groupe consultatif des jeunes lors du dialogue politique de haut niveau UA-UE sur la science, la technologie et l'innovation de 2022.
En réponse à ce geste, le ministre Sengeh a déclaré :