Aujourd’hui, les membres de la communauté internationale de l’éducation que nous sommes se trouvent à un carrefour par rapport à la façon dont nous mesurons notre succès. Notre attention est divisée et porte sur de nombreuses priorités, et nous risquons de gâcher l’occasion qui nous est donnée grâce aux améliorations significatives de l’accès à la scolarisation accomplies dans le cadre de l’objectif précédent pour l’éducation, si nous ne nous concentrons pas rigoureusement sur certaines questions. L’une d’elles concerne la mesure de l’apprentissage des enfants.
Le fait est, comme l’a récemment documenté l’Institut de la Statistique de l’UNESCO (ISU) et ce qui est confirmé par nos propres études au PASEC, que près de la moitié des élèves dans le monde n’acquièrent même pas les compétences minimales en lecture et mathématiques. Selon les estimations du PASEC, c’est encore pire dans les touts premiers niveaux (2ème année), avec 70 % des enfants qui ne sont pas dotés des compétences en lecture et écriture nécessaires pour passer aux niveaux supérieurs. En mathématiques, le nombre est de 50 %, ce qui reste un énorme problème.
Les pays francophones s’engagent pour des évaluations de l’apprentissage de qualité
La Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), créée en 1960, et qui comprend 44 pays et gouvernements, soutient les États membres dans l’amélioration de la qualité de leur système éducatif grâce au au programme d’évaluation des acquis scolaires de la CONFEMEN appelé le PASEC (Programme d’analyse des systèmes éducatifs). Grâce au PASEC, la CONFEMEN s’est engagée à utiliser les types d’évaluation nécessaires pour que la communauté internationale reste concentrée sur la question essentielle de l’apprentissage.
En tirant les enseignements d’évaluations de haute qualité telles que le PASEC, axées sur les premières années de scolarisation, et en épousant l’approche de communication des données au niveau mondial développée par l’ISU, nous pouvons réaliser les aspirations de l’ODD 4 et assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Le PASEC soutient des interventions visant l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les États membres de la CONFEMEN. Ses évaluations sont basées sur la mesure des compétences en lecture et mathématiques au début et à la fin du cycle primaire (2ème et 6ème année), et l’analyse des facteurs qui contribuent à la réussite scolaire, afin d’encourager l’émergence d’idées et d’actions concrètes en vue d’améliorer la situation.
Le PASEC renforce également les capacités des pays à planifier et mener des évaluations des acquis scolaires. Depuis sa création, il a renforcé les capacités d’équipes nationales dans plusieurs domaines, notamment la création d’instruments, l’échantillonnage, le traitement des données et l’élaboration des rapports.
Le PASEC collabore étroitement avec les équipes nationales pour l’ensemble du processus d’évaluation. Il veille par exemple à ce que les pays poursuivent scrupuleusement les procédures d’échantillonnage, afin d’obtenir un échantillon de qualité dans les écoles. Le PASEC veille également à ce que les données produites soient de la plus haute qualité pour l’obtention de données fiables à la fin de l’évaluation. Des points de vérification sont fixés par le PASEC pour identifier et corriger toute anomalie dans les données dès que possible.