Face à une crise d’une telle ampleur, on ne peut plus se permettre de tergiverser sur la question du financement de l'éducation. Nous devons donc galvaniser notre soutien et financer l'éducation comme jamais auparavant.
La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la fragilité du secteur de l'éducation à travers le monde. Nous devons repenser et réinventer la manière dont nous éduquons nos jeunes. Nos approches devraient être fondées sur une meilleure base, afin qu’elles ne soient pas affectées par de futures catastrophes, pandémies, guerres, etc.
Pour stimuler davantage l'innovation, les systèmes éducatifs doivent être transformés pour développer les compétences dont les jeunes ont besoin pour mener une vie productive, obtenir de meilleurs emplois, prospérer en tant qu'innovateurs et initier de perspectives de croissance à l’échelle continentale. Une voie qui s'appuie sur l'équité, l'adaptation au climat et la résilience, car nous ne devons pas perdre de vue les énormes défis du changement climatique et la nécessité de créer de nouveaux emplois durables pour remplacer ceux qui sont perdus.
Le monde vivait déjà une crise de l'éducation avant la pandémie de COVID-19 et l'Afrique en était le centre. Il n'est pas exagéré de dire que le coronavirus est une catastrophe générationnelle, car elle met le monde face au plus grand choc subit par les systèmes éducatifs dans l'histoire moderne. Pour éviter que l’humanité ne perde une nouvelle génération et garantir aux jeunes d’atteindre leur plein potentiel, un investissement soutenu dans l'éducation et le capital humain est nécessaire.
Notre priorité immédiate doit être de sauvegarder les dépenses liées à l'éducation, même face aux chocs budgétaires, afin que les enfants puissent acquérir les compétences et les connaissances dont ils ont besoin pour s'épanouir en tant que jeunes adultes.
Cela signifie que le financement des donateurs doit catalyser une transformation, protéger le financement intérieur (qui reste la source de financement la plus durable), alléger la dette pour réallocation des ressources vers des secteurs sociaux comme l'éducation, en renouvelant notre focalisation sur l'équité grâce à des dépenses progressives et à la recherche de gains d'efficacité. Aujourd’hui plus que jamais, chaque dollar compte.
Le moment n'est pas à la prise de recul par rapport à l'éducation, mais à la prise de position en faveur et aux côtés des jeunes qui rappellent au monde que l'éducation est la clé de la résilience. Elle est essentielle à la protection et la sauvegarde de notre avenir, et fondamentale pour notre capacité à innover pour sortir de la crise actuelle et atténuer les effets des crises futures.
Le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), en collaboration avec ses partenaires, est le principal mécanisme pour aider des millions d'enfants et de jeunes à se remettre de la pandémie de COVID-19 car, il aide les pays à construire des systèmes éducatifs plus solides et plus résilients.
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