La distance à parcourir pour se rendre à l’école, la pauvreté et les normes sociales préjudiciables ne sont que quelques-unes des barrières qui entravent l’accès à une éducation de qualité pour les adolescentes comme Ayelech.
Peu de filles dans les zones rurales utilisent des protections hygiéniques, essentiellement parce qu’elles n’en trouvent pas ou parce qu’elles n’ont pas les moyens de les acheter. Elles doivent se servir de chiffons et de morceaux de tissu pour contenir leurs flux menstruels, ce qui explique leur non-assiduité à l’école, leurs mauvais résultats scolaires et les forts taux d’abandons scolaires des filles en milieu rural.
Le projet d’alimentation scolaire, d’inclusion, d’apprentissage et de développement (CHILD SFP, du sigle en anglais) est financé à hauteur de 20 millions de dollars par le GPE et mis en œuvre par Save the Children.
Le programme a pour objectif de favoriser l’accès à 499 écoles préscolaires et primaires et la rétention des élèves, en particulier les filles, les enfants handicapés et les enfants déplacés. Ce programme cherche à améliorer la rétention scolaire en mettant l’accent sur les questions de genre et l’autonomisation des filles.
Dans la plupart des cas, la non-assiduité scolaire des filles amène ces dernières à abandonner leurs études.
« Le problème commence généralement lorsqu’elles restent à la maison quand elles ont leurs règles. Cette période s’allonge peu à peu pour différentes raisons, notamment les difficultés économiques du ménage, l’éloignement de l’école et les tâches ménagères », explique Mulu Chara. Elle enseigne les langues à l’école de Boneya Chiro et a suivi une formation sur les questions de genre et l’autonomisation des filles, proposée dans le cadre du projet CHILD SFP.