Dans toutes les régions du monde, la pandémie de COVID-19 accroît les inégalités
« Mes parents se disputent régulièrement à propos de leurs revenus. Le mouvement ne devrait pas être restreint par le gouvernement car nous, les pauvres, sommes de toute façon en train de mourir, que ce soit à cause du virus ou à cause de la faim. » Bir Danuwar, jeune népalais de 16 ans.
La pandémie de COVID-19 affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables, les plus pauvres, les enfants et les jeunes réfugiés et migrants. Elle exacerbe également les inégalités entre les sexes, avec une augmentation des cas de maltraitance d'enfants, de violences sexistes, de mariages forcés d'enfants, de grossesses d'adolescentes et de mutilations génitales féminines.
Les filles et les garçons atteints d’un handicap et vivant souvent dans certaines des familles les plus pauvres et sont confrontés à la discrimination dans leurs communautés, ne sont généralement pas prioritaires en matière d'éducation. Pendant la crise, ils font face à un risque d'exclusion encore plus élevé.
Étant donné qu’en temps normal, les enfants handicapés sont déjà plus susceptibles d'abandonner l'école que leurs pairs valides, il existe un risque supplémentaire que ceux qui quittent l'école aujourd’hui n’y retournent jamais.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, les inégalités au sein et entre les pays se sont creusées. De nombreux apprenants ne bénéficient plus de leur déjeuner quotidien à cause de la fermeture des écoles, de nombreux pays n'ayant pas réussi à fournir des solutions efficaces à court, moyen et long terme.
Un nombre important de filles, de garçons et d'adolescents issus de familles à faible revenu et des zones rurales ne peuvent pas bénéficier de l'enseignement à distance, notamment parce qu’ils n’ont pas accès à des ordinateurs et à Internet.
Pour relever ces défis et bien d'autres, il faut mettre en place des initiatives équitables et inclusives qui se basent sur le contexte et tiennent compte des réalités des familles. Cela suppose de combiner l'utilisation de la radio, de la télévision, de documents imprimés et de l'apprentissage sur Internet.
En Afrique, l'éducation a été l'un des secteurs les plus touchés par la COVID-19. Afin d'atténuer l'impact à court et à long terme des fermetures d'écoles sur les apprenants et d'assurer un apprentissage continu, de nombreux pays ont adopté des mécanismes d'apprentissage à distance, mais les résultats sont loin d'être reluisants car, les cours à distance ne sont pas accessibles à la majorité des apprenants.
C'est principalement le cas des enfants vivant dans des zones rurales reculées qui n'ont pas accès à Internet, à la télévision et parfois même pas à la radio. Dans de nombreux pays africains, l'apprentissage à distance a été jusqu'à présent plutôt hypothétique.