Quatre jeunes leaders du GPE originaires du Brésil, de Zambie, du Népal et du Honduras nous font part du type d'éducation qu’ils veulent pour s'assurer qu'ils pourront affronter leur avenir avec les compétences dont ils ont besoin pour réussir.
Réfléchir au rôle dynamique de l'éducation et des compétences dans la construction de l'avenir de nos jeunes est essentiel.
Découvrez les points de vue de jeunes à travers le monde sur l'urgence de réformes éducatives pour favoriser la créativité, l'inclusion et l'apprentissage pratique, ouvrant ainsi la voie à des générations de personnes capables de résoudre des problèmes et d'innover.
La créativité est souvent considérée comme la pierre angulaire des compétences du 21e siècle : elle est la voie d'accès à toutes les autres compétences importantes, le moyen par lequel nous analysons les informations, appliquons les connaissances acquises et résolvons les problèmes. Mais je me souviens des nombreuses fois où ma créativité a été étouffée par mes éducateurs.
Ce n'est pas rare. Une étude de George Land, basée sur un test utilisé par la NASA, a suivi les capacités de réflexion imaginative de l'enfance jusqu’à l'âge adulte. Elle a identifié l'école, plus précisément la façon dont elle nous apprend à penser, comme la cause du déclin de la créativité.
Les élans de créativité sont critiqués s'ils s'écartent de la norme. Nous nous demandons comment favoriser la créativité, mais voici une question tout aussi pertinente : comment cesser de la réprimer ?
Nous ne pouvons pas attendre des jeunes qu'ils deviennent des citoyens capables de résoudre des problèmes s'ils n'ont jamais l'occasion d'explorer les possibilités de les résoudre par eux-mêmes. Et cet espace créatif ou les mots d’encouragement ne peuvent être ni occasionnels ni sporadiques - il faut faire de la créativité une réalité quotidienne.
Nous vivons encore dans une société patriarcale où les filles se heurtent à des obstacles dans l'acquisition et l'utilisation de compétences. Ces obstacles proviennent de la discrimination, des inégalités en matière d'éducation, des normes culturelles et sociétales et du manque de modèles, qui empêchent les jeunes femmes de progresser. Et même lorsqu'il existe des lois visant à promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes, leur mise en œuvre ne suit pas.
Cependant, depuis la pandémie de COVID-19, nous constatons que de plus en plus de filles et de garçons utilisent des smartphones pour explorer différentes compétences, se familiariser avec diverses plateformes et accéder à l'éducation dans les forums locaux et mondiaux. Des plateformes numériques ont été présentées à des filles de différentes régions du Népal afin de les sensibiliser et de leur permettre d'accéder à l'éducation.
Pour réduire l'écart de compétences entre les filles et les garçons, j'ai travaillé dans tout le Népal avec le réseau national des adolescentes pour donner aux filles les moyens d'acquérir des compétences en leadership et des connaissances technologiques par le biais de programmes éducatifs et d'initiatives dans les écoles.
Nous observons une prise de conscience croissante, avec les filles qui gagnent progressivement en assurance pour faire valoir leurs droits auprès de leurs dirigeants locaux. Ces initiatives sont cruciales pour établir un environnement éducatif plus inclusif et plus favorable aux filles à travers le Népal.
En tant que jeune Zambienne, je comprends très bien les difficultés que nous rencontrons pour acquérir les compétences et l'éducation nécessaires afin de réussir sur le marché du travail d'aujourd'hui. De nombreux jeunes Zambiens terminent leurs études sans aucune compétence ou expérience pratique, ce qui rend difficile la recherche d'un emploi ou la création d'une entreprise.
Selon le Conseil national de développement des ressources humaines de Zambie, seuls 10 % des jeunes Zambiens ont accès à des programmes d'enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP), et de nombreux jeunes sont sous-employés ou occupent des emplois mal rémunérés en raison de leur manque d'expérience ou de compétences.
Cela met en évidence la nécessité d’établir des programmes d'éducation et de compétences plus efficaces pour permettre aux jeunes d’entrer sur le marché du travail. Les jeunes en situation de handicap sont également confrontés à d'importants obstacles pour accéder à l'éducation et aux possibilités de développement des compétences.
Une approche possible serait d'intégrer l'enseignement professionnel et technique dans les programmes des écoles primaires et secondaires. Il est essentiel de mettre l'accent sur l'amélioration de l'accès à une éducation de qualité, d'intégrer le développement des compétences au sein du système éducatif, et de favoriser l'inclusion.
Une éducation accessible et de qualité est indispensable pour permettre aux jeunes de réaliser pleinement leur potentiel, mais elle doit être holistique. Elle ne doit pas se limiter aux connaissances académiques comme les mathématiques et les sciences, mais elle doit inclure également des compétences non techniques telles que l'intelligence émotionnelle et le travail d'équipe, ainsi que des compétences de vie essentielles comme l'éducation financière et l'éducation à l'égalité des genres.
Ces compétences sont cruciales pour que les jeunes deviennent des individus équilibrés, capables de prendre des décisions éclairées et de respecter la diversité et l'environnement. Bien que ces compétences soient souvent négligées, elles sont primordiales pour que les jeunes mènent une vie saine et active et contribuent à leur communauté locale et au-delà.
Les jeunes ont besoin d'une éducation de qualité qui les prépare à la vie, et pas seulement à l'école. Il faut donc investir davantage dans des méthodes d'enseignement innovantes. C'est ainsi que nous pourrons devenir des adultes compétents, tant sur le plan familial que professionnel, ce qui est le véritable objectif de l'éducation.
De plus en plus de jeunes apprennent à connaître leurs droits et les défendent, comprenant que l'accès à l'éducation est essentiel pour le développement personnel, ainsi que pour celui de leur famille et de la société.
Pour instaurer des systèmes éducatifs qui dotent réellement les jeunes des compétences essentielles à leur réussite, nous devons repenser ces systèmes afin qu'ils leur permettent d'innover, de diriger et de relever les défis de notre époque.
En prenant en compte les voix des jeunes et en adoptant des réformes éducatives inclusives et axées sur les compétences, nous pouvons libérer le potentiel de la prochaine génération et bâtir un avenir plus radieux et équitable.
A notre humble avis, pour soutenir le développement des compétences, GPE doit soutenir la vulgarisation des STIM dans les écoles collèges et lycées.
Nous les pays subsahariens de l'Afrique de l'ouest en sommes demandeurs.
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