Le rapport (en anglais) du Fonds Malala sur l’éducation des filles et le COVID-19 estime que jusqu'à 10 millions de filles de plus pourraient ne plus fréquenter le secondaire une fois la pandémie de coronavirus passée. Les filles réfugiées comptent parmi les plus à risque.
Plus de la moitié des 79,5 millions de personnes déplacées (en anglais) à l'intérieur de leur propre pays ou réfugiées sont des enfants. Forcées de fuir leur foyer en raison de conflits, de persécutions ou de catastrophes naturelles, les réfugiées vivent souvent des années dans l'insécurité.
Certaines ne retournent jamais à l'école. Les filles réfugiées ont statistiquement deux fois moins de chances d’accéder à l’enseignement secondaire que leurs équivalents masculins. Celles qui y retournent continuent à faire face à des problèmes tels que les mariages précoces, la pauvreté, la discrimination, les barrières linguistiques ou les salles de classes surpeuplées. Des problèmes qui sont exacerbés lorsque des crises sanitaires et financières éclatent.
Pour évaluer l’impact du COVID-19 sur l’éducation des réfugiées, nous avons appliqué la méthodologie utilisée pour élaborer notre rapport aux dernières données du HCR sur l’éducation des réfugiés.
En échantillonnant le nombre de réfugiées fréquentant le secondaire dans 10 pays qui disposent de données de qualité ventilées par sexe (Cameroun, Tchad, Éthiopie, Iraq, Kenya, Malaisie, Pakistan, Rwanda, Turquie et Ouganda), nous estimons que la moitié des filles ne retournera pas à l’école lorsque les écoles rouvriront.