« Éduquer les filles du monde entier changera tout simplement le cours de l’histoire ». Tels furent les mots prononcés par Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation, lorsqu’elle prenait ses nouvelles fonctions au Conseil consultatif sur l’égalité des sexes du G7.
Le destin d’une fille née aujourd’hui dans un pays en développement ou dans un pays touché par la violence et les conflits est très incertain. Sa famille aura-t-elle les moyens de l’envoyer à l’école ? Et, si c’est le cas, pourra-t-elle y aller en toute sécurité ? Sera-t-elle forcée d’abandonner l’école pour un mariage précoce ou suite à des violences sexuelles ? Devra-t-elle rater l’école à chaque menstruation, faute d’accès à des sanitaires et à de l’eau ? Aura-t-elle des enseignantes qui seront pour elle une source d’inspiration ?
Les membres du Conseil consultatif sur l’égalité des sexes du G7 ont pour tâche de relever le défi de trouver des réponses à certaines de ces questions, signes en elles-mêmes des difficultés les plus persistantes posées à notre génération comme à la suivante, et auxquelles il est urgent de remédier pour une véritable égalité des sexes.
La séance d’ouverture du Conseil, qui s’est tenue à Paris le mois dernier, représente une occasion unique de progresser en faisant de l’éducation des filles dans le monde une priorité ; le Partenariat mondial pour l’éducation soutiendra la présidence française du G7 dans la mise en œuvre et le développement de l’initiative prise par le Premier Ministre Justin Trudeau en 2018.
« Dans un contexte où plus de 130 millions de filles dans le monde n’ont pas la possibilité d’aller à l’école et où elles sont encore bien plus nombreuses à être scolarisées sans bénéficier d’un apprentissage de qualité, être invitée à siéger au Conseil est certes un privilège, mais cela va de pair avec un profond sens des responsabilités », a déclaré Alice.
Le Conseil s’attaquera aux obstacles qui entravent la voie du progrès, entre le statu quo injuste qui prévaut d’aujourd’hui et le monde équitable de demain. Elle a poursuivi en affirmant : « Ce serait un honneur indicible de pouvoir se tenir dans dix ans devant cette même fille née aujourd’hui, pleine d’interrogations sur le fait de savoir si elle pourra faire respecter son droit le plus élémentaire à l’éducation, en sachant que nous avons pu contribuer un tant soit peu au fait qu’elle puisse s’asseoir fièrement dans une classe et rêver à un avenir qu’elle aura la possibilité de concrétiser ».