Ce blog a été précédemment publié sur le site web de GPE KIX.
Les données peuvent-elles servir de base pour élaborer des politiques éducatives qui assurent à tous les enfants, même les plus défavorisés, de jouir de leur droit d’apprendre ?
Le projet MICS-EAGLE, acronyme de Multiple Indicator Cluster Survey (MICS) data to advance Education Analysis and Global Learning for Equity (EAGLE), a aidé des pays à y parvenir dès la première année de sa mise en œuvre.
Ce projet, autrefois intitulé Utiliser les données pour améliorer l’équité et l’inclusion dans l’éducation, est financé par le Partage de connaissances et d’innovations (KIX) du Partenariat mondial pour l’éducation et vise à aider les pays à mieux utiliser leurs données sur l’éducation, notamment pour élaborer de meilleures politiques éducatives et mener des actions de plaidoyer fondés sur des preuves.
Au moins trois pays (le Laos, la Mongolie et la Géorgie) ont déjà montré comment l'usage de ces données les a aidé à guider leurs politiques en matière d’éducation. Ce blog présente les résultats qu'ils ont obtenus jusqu'ici.
Comment fonctionne le projet ?
Le projet MICS-EAGLE aide d'abord les pays à créer des fiches d’information sur l’éducation qui fournissent des renseignements fondés sur des données sur des aspects tels que les taux d’achèvement des études et de décrochage scolaire, les taux d'inscription des enfants dans le préscolaire, l'acquisition des compétences de base et l’accès aux outils d’apprentissage à distance.
Ces pays peuvent ensuite organiser des ateliers nationaux pour interpréter et diffuser ces renseignements dans le but de les intégrer aux plans de développement du secteur de l’éducation et à d’autres documents politiques.
Conclusions de l'étude menée au Laos
Au Laos, la nécessité d’accroître l’accès à l’éducation de la petite enfance, en particulier pour les enfants pauvres et ceux des zones rurales, a été mise en évidence par les données du projet MICS-EAGLE avant d’être finalement intégrée aux recommandations politiques du pays en matière d'élaboration de politiques éducatives.
À la suite de l’atelier national qui y a été organisé, plusieurs documents politiques clés, dont le neuvième plan de développement du secteur de l’éducation et des sports du pays, ont été modifiés afin de donner la priorité à l’équité en matière d’éducation pour les enfants pauvres.
La citation suivante, tirée dudit plan, reflète clairement les conclusions du rapport national du projet MICS-EAGLE (en anglais) : « Malgré une augmentation de la participation des enfants des 20 % des ménages les plus pauvres, la plupart des enfants qui fréquentent les garderies et les programmes préscolaires proviennent toujours des zones urbaines et des zones rurales bien desservies. Les données indiquent que les enfants les plus pauvres et ceux des zones rurales ont moins de chances d'accéder à l’éducation de la petite enfance (EPE), tout comme ceux dont les mères sont moins instruites. »