La Journée internationale de la femme (JIF), célébrée chaque année le 8 mars, est le jour où nous devrions tous renouveler notre engagement en faveur de l'égalité des sexes.
#PressforProgress est le thème de cette année. Il devrait nous rappeler à tous de considérer et de promouvoir les questions les plus pertinentes visant au progrès de la parité et de l'égalité entre les sexes. Pour moi, chaque jour est la Journée internationale de la femme.
Faire le point sur nos progrès
Pouvons-nous prendre un moment et réfléchir sur ce que nous avons accompli depuis la dernière commémoration de la Journée internationale de la femme ? Dans quelles mesures l’égalité pour toutes les filles et tous les garçons dans les écoles est-elle réalisée ? La mise en œuvre du droit à l'éducation pour les filles et les femmes parvient-elle à des progrès solides et significatifs ?
De nombreuses lois sont déjà en place pour promouvoir les droits des femmes et des filles. Dans mon pays, la Gambie, ces droits sont inscrits dans notre Constitution, loi sur les femmes, loi sur les enfants, loi sur les infractions sexuelles, etc.
Toutes ces lois ont pour but d'autonomiser les femmes et les filles et de promouvoir leurs droits. De nombreux autres pays ont également des lois qui promeuvent ces droits. Nous devrions maintenant veiller à ce que ces lois soient appliquées de manière effective.
Les jeunes ont un rôle à jouer
Les jeunes ont un rôle majeur à jouer pour faire en sorte que chaque fille et chaque femme aient accès à une éducation de qualité, que leurs droits humains fondamentaux soient respectés et pour mettre fin à toutes les formes de violence à leur encontre.
Nous devons réaffirmer notre engagement en tant que jeunes à promouvoir l'égalité des sexes. Nous devons travailler ensemble, travailler en réseau et travailler de manière unie.
Et c'est exactement ce que nous avons fait lors de la Conférence de financement du GPE à Dakar : les jeunes ont collectivement fait entendre leur voix dans une déclaration adressée aux dirigeants mondiaux, au secteur privé et à la communauté au service du développement.
Nous leur avons demandé de veiller à ce que les systèmes éducatifs luttent contre les inégalités entre les sexes. Nous avons recommandé aux gouvernements d’investir dans la formation des enseignants et dans les pédagogies visant à faire évoluer favorablement les inégalités de genre, notamment en s'assurant que l'éducation complète à la sexualité fasse partie des programmes scolaires. Nous avons demandé au secteur privé d’investir dans la formation technique et professionnelle visant au développement des compétences spécifiquement pour les filles et les jeunes femmes.
Nous l'avons fait parce que, en tant que jeunes, c'est « notre » système éducatif dont nous parlons et ce sont « nos » vies. Il est de notre responsabilité de veiller à ce que l'égalité des sexes soit encouragée, mise en œuvre et que les gouvernements soient tenus responsables, alors #PressforProgress. Le temps presse et l’heure est venue.
Utilisons largement les médias sociaux et la technologie pour lever les obstacles et sensibiliser aux problèmes qui touchent nos sœurs, nos cousines, nos mères et nos tantes. Trop de filles se marient tôt, certaines sont victimes de viol, certaines abandonnent l'école et d'autres ne peuvent pas avoir accès à l’éducation, encore moins accès à une éducation de qualité.
Trop de filles ne sont toujours pas scolarisées (131 millions dans le monde, 50 millions en Afrique subsaharienne). Unissons nos voix pour lutter contre les obstacles qui empêchent les filles de devenir des femmes, en paix et de la façon dont elles le souhaitent.
L'éducation favorise l'égalité des sexes
J'ai grandi dans une société patriarcale et j'ai été élevée par une femme, ma mère. Je peux m’exprimer aujourd’hui parce que j'ai été motivée et inspirée par une femme. Il y a tant de femmes qui luttent tous les jours pour que leurs enfants vivent dans de bonnes conditions.
De nombreuses sociétés ont tendance à ignorer le rôle significatif des femmes dans les foyers et les communautés. Le travail non rémunéré des femmes n'est en général ni valorisé ni pris en compte dans le PIB d’un pays, demeurant souvent invisible et non reconnu. Il est temps de reconnaître l'importance de leur rôle et de leurs contributions. Assurons-nous que les deux sexes se considèrent comme des partenaires, continuons à sensibiliser davantage, faisons pression pour #PressforProgress.
Exhortons nos dirigeants à augmenter le financement en faveur du secteur de l'éducation, et pour les pays qui se sont engagés à la Conférence de financement du GPE, à tenir leurs promesses. Il est essentiel d'ancrer les approches d'égalité entre les sexes dans les processus de planification du secteur de l'éducation, un domaine clé du GPE, afin que les données sur le genre soient analysées et les obstacles identifiés qu’ils soient internes ou externes à l'éducation ; que les stratégies pertinentes visant à supprimer ces obstacles soient formulées, chiffrées et incluses dans le budget et le cadre de résultats et qu’elles fassent l'objet d'un rapport, de sorte qu'il existe un mécanisme clair de responsabilisation.
Je crois que l'éducation est le seul moyen de parvenir à l'égalité des sexes et au développement durable. L'éducation crée la prise de conscience, la civilisation, l'égalité et la justice.
Célébrons la journée de la femme tous les jours jusqu'à ce que chaque fille et chaque femme puisse vivre dans la dignité et l'harmonie.
En ce jour de la Journée internationale de la femme, j'exhorte tout le monde à se montrer résolu et à #PressforProgress pour le progrès de la condition féminine.