L’engagement de plus en plus fort des gouvernements à accorder la priorité à l'apprentissage fondamental permettrait de transformer les systèmes éducatifs et d'atteindre les objectifs ambitieux des pays en matière d'apprentissage.
Cependant, les enfants et les jeunes les plus marginalisés risquent toujours d'être laissés pour compte, sans pouvoir n’acquérir ni les compétences de base en lecture, en écriture et en calcul, ni les compétences transférables.
Pour éviter ce problème, les efforts visant à améliorer l'apprentissage fondamental doivent tout d’abord cibler les plus marginalisés et, si nécessaire, s'étendre au-delà des premières années d'études et de l'enseignement primaire formel.
Il est possible d'intégrer tous les enfants marginalisés dans les efforts destinés à améliorer l’apprentissage fondamental, mais seulement avec détermination et dévouement. Saisir l’opportunité de s’efforcer à le faire dès maintenant devrait finalement profiter à tous les enfants.
Pourquoi concentrer nos efforts sur l'apprentissage fondamental ?
Les compétences fondamentales sont essentielles pour la lecture, l'écriture et le calcul et transférables (à l’instar des compétences sociales et émotionnelles) dont les enfants ont besoin pour apprendre et s'épanouir dans leur éducation et au-delà.
On observe une vocation commune et un consensus grandissant sur la nécessité d'améliorer l'apprentissage fondamental, facteur essentiel pour transformer l’éducation. Dès sa première année, l'engagement à l’action en faveur de l'apprentissage fondamental a été approuvé par 26 pays et 30 organisations.
Comment les enfants marginalisés bénéficient-ils de ces compétences ?
Les enfants marginalisés ne sont pas sur un même pied d’égalité du fait des divers obstacles, tels que les conflits et les déplacements, les normes de genre néfastes, le handicap, la ruralité, les chocs climatiques et l'extrême pauvreté auxquels sont confrontés.
Les compétences fondamentales peuvent les aider à maîtriser et à surmonter ces obstacles, ce qui permet à la société de bénéficier d'avantages considérables sur le plan social, économique et de la stabilité. L'apprentissage fondamental permet à ces enfants :
- de mieux apprendre, acquérir davantage de connaissances et de compétences ;
- de s'orienter et de réussir sur le marché du travail ;
- de prendre des décisions pour leur famille et de s’en occuper ;
- de soutenir et de consolider leur communauté et leur société ; et
- d’accroître la résilience face aux chocs et d’assurer un meilleur avenir aux générations futures.
Quels enfants devons-nous cibler ?
Malheureusement, dans de nombreux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, la majorité des enfants n'apprennent pas.
Les efforts destinés à améliorer les apprentissages fondamentaux devraient profiter à tous les enfants, dont les enfants scolarisés mais qui n'apprennent pas, les enfants scolarisés qui sont le plus à risque d’abandonner l’école, les 244 millions d'enfants et de jeunes non scolarisés qui sont souvent invisibles pour le système.
Ce nombre risque malheureusement d'augmenter plus les États deviennent fragiles et que les chocs climatiques continuent de perturber la scolarité d'environ 40 millions d'enfants par an.