Alors qu'on entame une nouvelle année scolaire dans de nombreux pays, les impacts de la COVID-19 sur la crise mondiale de l'apprentissage deviennent de plus en plus visibles.
Les enfants à travers le monde ont perdu en moyenne huit mois d'apprentissage à cause des confinements. Mais, dans de nombreux pays à faible revenu, les pertes d’apprentissage sont bien pires.
Selon les chiffres de la Banque mondiale, 70 % des enfants de 10 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire sont désormais incapables de lire et de comprendre un texte écrit simple, contre 57 % avant la pandémie.
La pandémie a encore creusé l'écart entre les « nantis » et les « démunis » en ce qui concerne la qualité de l'éducation, en restreignant davantage l’accès des jeunes les plus vulnérables et les plus marginalisés à une éducation de qualité. Il s'agit des enfants des familles les plus modestes, qui sont souvent obligés de travailler, mais aussi des enfants des zones rurales et reculées, y compris ceux des communautés pastorales.
Les adolescentes étaient particulièrement vulnérables : de nombreux pays ont connu une augmentation du nombre de grossesses chez les adolescentes pendant les mois de confinement.
Ce qui est devenu clair, c'est la nécessité de penser avec souplesse et d'adopter des approches alternatives d'enseignement et d'apprentissage pour atteindre tous les enfants, en tirant le meilleur parti des données existantes.
Apprentissage accéléré : ce que nous montrent les données probantes
L'apprentissage accéléré, également connu sous le nom d'éducation accélérée, a évolué/s’est amélioré dans les pays africains, dont le Kenya, au cours de la dernière décennie.
Cette approche pédagogique a été utilisée pour assurer la continuité de l’apprentissage des enfants ne pouvant aller à l'école en raison de l'extrême pauvreté, du travail des enfants, des grossesses précoces (chez les adolescentes), des conflits, de la fuite des réfugiés et même des épidémies précédentes telles qu'Ebola.