La guerre en cours en Ukraine a contraint des millions de personnes à se déplacer, parmi lesquelles un nombre incalculable d’enfants qui ont dû interrompre leur scolarité. Quand les élèves ukrainiens arrivent dans leur pays d’accueil, les écoles sont confrontées à l’immense défi de les intégrer dans un système éducatif qui leur est entièrement inconnu.
Or, il est absolument nécessaire de leur offrir un environnement éducatif à la fois inclusif et propice à l’acquisition des apprentissages, non seulement pour assurer leur réussite scolaire, mais également pour favoriser leur bien-être en général.
Cet article de blog s’intéresse à des stratégies efficaces d’enseignement et d’apprentissage, issues d'études récentes, pour soutenir l’éducation des élèves ukrainiens ayant le statut de réfugiés. Ces études sont tirées de la base de connaissances HERE. La méthodologie de recherche HERE a également été suivie.
1. Renverser les barrières linguistiques
L’un des obstacles les plus importants dans l’éducation des réfugiés nouvellement arrivés est celui de la langue. Pourtant, surmonter cette difficulté est primordial pour s’intégrer à la classe et pouvoir accéder aux possibilités d’apprentissage.
Les études soulignent l’importance de mettre en place des programmes intensifs d’assistance linguistique qui soient adaptés aux besoins des élèves. La création d’écoles favorables à la langue qui valorisent le multilinguisme et qui offrent des cours de langue intensifs peut faciliter le processus d’acquisition de la langue pour les réfugiés.
Les enseignants devraient également s’intéresser à d’autres méthodes de communication comme les aides visuelles et les gestes, ou faire appel à des interprètes ou à des auxiliaires d’enseignement qui maîtrisent à la fois la langue du pays d’accueil et l’ukrainien. Une telle approche peut contribuer à combler le fossé et faciliter la compréhension des élèves, jusqu’à ce qu’ils acquièrent la maîtrise de la langue d’enseignement.
Le recours à des enseignants ukrainiens ou à des auxiliaires d’enseignement ayant le même bagage culturel, comme l’ont fait les municipalités lithuaniennes, peut véritablement rehausser l’expérience d’apprentissage des élèves ukrainiens ayant le statut de réfugié.
2. Favoriser un environnement à la fois inclusif et bienveillant
Nombre d’élèves ayant le statut de réfugié ont vécu des traumatismes, du stress et de la détresse psychologique en raison des effets dévastateurs de la guerre et de leur déplacement forcé. Il est indispensable d’instaurer un climat à la fois sécuritaire, accueillant et inclusif dans la classe, qui priorise le bien-être de ces élèves et favorise la création de relations positives avec leurs camarades.
Ainsi, en Italie, des écoles et des enseignants ont décidé de mettre en place des stratégies inclusives afin d’intégrer les élèves ukrainiens déplacés. Le fait d’ouvrir des voies de communication avec les élèves et leurs familles, et de les encourager à raconter leur histoire et leur expérience, est un vecteur de compréhension et de soutien.