Nous savons qu'il est important de permettre aux apprenants de se démener « de manière productive » afin qu'ils développent des compétences socio-affectives telles que l’endurance, la flexibilité et la persévérance. Mais, qu’en est-il des compétences socio-affectives leurs enseignants ?
Avant d’y venir, petit détour rapide par Bangkok…
Il y a quelques temps, j’ai organisé un atelier de plusieurs jours sur la pédagogie par projets (PPP) avec un grand groupe d’enseignants. Comme je voulais que ceux-ci fassent l’expérience de la PPP du point de vue des élèves, je leur ai demandé d’identifier un problème d’urbanisme de la ville de Bangkok, où vivait un grand nombre d’entre eux et où se déroulait l’atelier.
Les enseignants devaient travailler en équipes pour recueillir des données, identifier un problème d’urbanisme et concevoir une solution détaillée au problème. Le lendemain, ils devaient présenter leur solution à une équipe d’urbanistes et d’ingénieurs, et le meilleur projet devait être « récompensé » par un fonds de démarrage (réplique d’un processus emprunté à la réalité).
À la fin de la première journée, l’équipe de consultants qui avait observé cette activité s’est réunie pour débriefer. Les nouvelles n’étaient pas bonnes : « Ils sont en pleine confusion », a dit l’un d’eux. Les autres étaient d’accord. Ce n’était pas une observation. C’était une accusation.