Si vous avez le grand malheur d’être un enfant qui a été forcé de quitter son domicile pour fuir la violence, il est très peu probable que vous retourniez à l’école.
En tant que réfugié, c'est encore plus difficile car, vous êtes probablement dans une colonie ou un camp de réfugiés dans un pays qui peine déjà à fournir une éducation de base à ses propres enfants.
Si vous avez la chance de fréquenter une école temporaire, vous risquez de ne pas comprendre la nouvelle langue utilisée par l'enseignant. Vous devrez peut-être vous asseoir par terre parce que la classe sera bondée et si, malgré tout, vous réussissez à apprendre et à progresser d'un niveau à l'autre, les résultats de votre examen risquent de ne pas être reconnus par votre pays une fois que vous pourrez revenir.
Le chemin vers l'éducation pour les enfants réfugiés est le plus difficile
Au niveau mondial, la situation est sombre pour les enfants réfugiés : ils ont cinq fois moins de chances d’être scolarisés que les autres enfants car, seulement 40 % des enfants réfugiés sont inscrits dans le primaire et moins de 25 % dans le secondaire. L’enseignement supérieur leur est presque inacessible, avec seulement 1 % des enfants réfugiés pouvant atteindre ce niveau (ces données sont fournies par le HCR).
Selon le HCR, en 2017, 92 % de tous les réfugiés étaient accueillis dans des pays en développement faisant déjà face à d'importants problèmes d'éducation. Et la durée des déplacements forcés dus aux crises et aux conflits est de 20 ans en moyenne, donc bien plus longue que la durée d'une enfance.
Face à ces immenses défis, le Partenariat mondial pour l'éducation travaille avec des partenaires pour combler l'écart entre l'aide humanitaire et l'aide au développement dans les pays les plus démunis.
Nous encourageons les différents intervenants à accorder une plus grande attention à l'éducation des réfugiés et des populations déplacées lorsque les pays partenaires élaborent ou révisent leurs plans sectoriels de l'éducation nationale. Et nous aidons les pays à renforcer et à reconstruire leurs systèmes éducatifs pendant et après les crises, afin que les enfants puissent poursuivre leurs études.
Voici trois exemples d’actions du GPE dans les pays accueillant des enfants réfugiés.