Bangladesh : enseigner l’anglais et redonner espoir aux enfants réfugiés
17 juillet 2024 par UNICEF Bangladesh |
Lecture : 3 minutes

Au Bangladesh, un programme de développement professionnel des enseignants, mis en œuvre par l'UNICEF grâce à un financement du GPE, améliore la qualité de l'enseignement et l'apprentissage des enfants rohingyas dans les camps de réfugiés.

Alors qu’une canicule étouffante sévit dans le sud du Bangladesh, la classe de 2e année du primaire du centre d’apprentissage Bhorer Alo, situé dans le camp de réfugiés rohingyas, est remplie d’enfants qui participent à leur leçon d’anglais avec enthousiasme.

Lorsque leur enseignante, Sadia, demande à un ou une volontaire de lire les mots qui sont écrits en anglais sur le tableau, tous les élèves lèvent la main impatiemment. Ils viennent un par un au tableau et se servent d’une règle pour épeler à voix haute les mots qui commencent par la lettre « C ». Lorsqu’ils ont terminé, toute la classe se met à applaudir, suscitant chez chacun des enfants un sourire de fierté en retournant s’assoir à sa place.

Sadia, âgée de 22 ans, est enseignante d’anglais dans ce centre d’apprentissage depuis 2020. Elle est issue de la communauté d’accueil bangladaise et est devenue enseignante car c’était son rêve d’enfance. Elle se consacre depuis quatre ans à aider les enfants rohingyas à apprendre dans les camps de réfugiés, ce qui, admet-elle, n’a pas toujours été facile.

« Il fallait que nous créions un environnement propice à l’apprentissage pour les enfants », explique Sadia. « Lorsque j’ai commencé à enseigner, ils avaient du mal à se concentrer et leurs capacités étaient limitées. »

Aux côtés de près de 1 000 enseignants issus des communautés d’accueil et rohingyas, Sadia a participé à des sessions de formation mensuelles organisées par les partenaires de l’UNICEF. Ces sessions l’ont formée sur des sujets tels que la gestion de classe et la préparation des leçons afin de renforcer les compétences des enseignants et de répondre aux difficultés qu’ils rencontrent liées au contexte exigeant des camps de la communauté rohingya.

Par ailleurs, lorsque l’enseignement du programme scolaire officiel du Myanmar a été imposé en juillet 2022 pour les classes du primaire, les enseignants ont été initiés aux manuels scolaires et ont également reçu des guides pédagogiques.

Pour favoriser un apprentissage collaboratif, les enseignants participent à des cercles d’apprentissage pour enseignants au cours desquels ils passent en revue leurs expériences d’apprentissage et abordent les difficultés rencontrées en classe ainsi que les solutions possibles pour y remédier. Ces opportunités de développement professionnel ont été soutenues par l’UNICEF grâce à un financement du GPE.

Grâce à ces formations et aux cercles d’apprentissage, Sadia a commencé à modifier ses méthodes pédagogiques.

Pour mieux motiver ses élèves, elle a commencé à enseigner l’alphabet par le biais d’exercices de création de mots et en utilisant les activités en groupe et les jeux de rôle pour les inciter à participer plus activement aux cours. Depuis, elle leur donne également des devoirs à faire à la maison pour le lendemain et révise régulièrement les leçons précédentes pour s’assurer que les enfants retiennent ce qu’ils ont appris.

Tour à tour, les enfants vont au tableau pour épeler à voix haute les mots écrits en anglais. Crédit : UNICEF Bangladesh/2024/Kruglinski
Tour à tour, les enfants vont au tableau pour épeler à voix haute les mots écrits en anglais.
Credit:
UNICEF Bangladesh/2024/Kruglinski

Le nouveau style et les nouvelles techniques pédagogiques ont aidé les élèves de Sadia, à l’instar de Mizan, âgée de 9 ans, à mieux comprendre leurs leçons et à mieux se concentrer en classe.

« Ces leçons sont amusantes et j’aime beaucoup notre maîtresse », raconte Mizan en souriant.

Mizan, 9 ans, épelle les mots écrits dans son manuel. Crédit : UNICEF Bangladesh/2024/Kruglinski
Mizan, 9 ans, épelle les mots écrits dans son manuel.
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UNICEF Bangladesh/2024/Kruglinski

En voyant ses 37 élèves lire avec enthousiasme et apprendre de nouveaux mots chaque jour, Sadia est très fière de son rôle d’enseignante. Elle est convaincue que les leçons qu’ils apprennent en classe peuvent les aider à surmonter les défis auxquels ils font face en tant qu’enfants réfugiés.

« Tous mes élèves ont des rêves », dit Sadia. « En tant qu’enseignante, j’ai la possibilité de les encourager pendant cette période déterminante de leur apprentissage pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves plus tard. »

L’UNICEF tient à exprimer sa profonde reconnaissance au GPE pour le soutien qu’il apporte à l’éducation des enfants rohingyas.

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