La semaine dernière, nous avons eu l'honneur de modérer un évènement en ligne sur le financement de l'éducation intitulé The Futures Festival : Lève la main et animé par des jeunes.
L’évènement marquait une étape importante en amont du Sommet mondial sur l'éducation : Financer le GPE 2021-2025. Il a mis en avant des jeunes qui prennent des initiatives en appelant les leaders mondiaux à mieux financer l'éducation.
Des personnalités de haut niveau de l'ONU et de certains gouvernements y ont également pris part, et se sont engagés aux côtés de réseaux nationaux, régionaux et mondiaux de jeunes à travers le monde.
Ce que l’on peut retenir de cet évènement c’est qu’aujourd'hui plus que jamais, les gouvernements doivent être plus ambitieux dans leurs investissements dans le secteur de l'éducation. 96 % des jeunes participant au festival ont déclaré qu’ils pensaient que la COVID-19 aurait un impact à long terme sur le système éducatif de leur pays.
Le financement de l'éducation est une priorité
C'est pourquoi, alors que nous cherchons à construire un monde meilleur post-COVID-19, il est essentiel que des problèmes tels que les inégalités en matière d'éducation, exacerbées pendant la pandémie, soient abordés.
Alors qu'un certain nombre de pays à faible revenu ont réduit leurs budgets publics alloués à l'éducation depuis le début de la pandémie, les jeunes ont également appelé leurs dirigeants à protéger l'éducation dans les budgets nationaux et à faire en sorte que le financement public de l'éducation soit dépensé de manière aussi efficace que possible et atteigne les plus marginalisés.
Nous résumons ici les trois principales raisons pour lesquelles l'éducation devrait être l'une des principales priorités des dirigeants et pourquoi des investissements ambitieux dans le GPE sont essentiels.
1. L'éducation peut être une solution à d'autres défis mondiaux
Vanessa Nakate, militante ougandaise de l’initiative « Fridays for Future » et fondatrice du mouvement Rise Up, a parlé de l’accès universel à l'éducation et de la planification familiale comme solution à la crise climatique, car elle contribue à réduire les inégalités et les émissions de carbone (en anglais). Elle a plaidé en faveur de l'éducation comme moyen de parvenir à la justice climatique.
En outre, le nouveau rapport du Fonds Malala met en évidence le fait qu’améliorer l’égalité des genres grâce à des investissements dans l’éducation conduira à de meilleurs efforts d’adaptation au climat. L'éducation peut renforcer l'action climatique et la rendre plus équitable, tout en améliorant les capacités d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et en augmentant la résilience climatique des sociétés et communautés concernées.
2. Un GPE entièrement financé garantira qu'aucun enfant ne soit laissé de côté
Les jeunes leaders du GPE Maryjacob, Iyunoluwa, Ayesha, Maria et Diana ont appelé à un financement national de l'éducation plus important et de meilleure qualité et à des engagements de la part des donateurs pour financer entièrement le GPE.
La Secrétaire générale adjointe de l'ONU, Amina Mohammed, a accepté et a encouragé les jeunes à « continuer à faire pression, à faire entendre leur voix et à s'engager directement avec les décideurs ». Elle a également appelé les participants à « lever la main pour que le financement de l'éducation reste une priorité pour assurer qu'aucun enfant ne soit laissé de côté ».