2 ONG s’engagent auprès des jeunes au Burundi

Le Partenariat mondial pour l’éducation et l’Agence française de développement (AFD) soutiennent les ONG Bibliothèques sans frontières et Play International qui interviennent auprès des jeunes au Burundi, en lien avec la volonté du pays de développer l’éducation.

10 février 2021 par Secrétariat du GPE
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Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD

Ce blog a été précédemment publié par l’AFD.

Depuis 2005, le Burundi fait de l’éducation une priorité politique et budgétaire, en tant que vecteur de paix et d’égalité des chances. L’objectif d’accès universel à l’enseignement primaire a été atteint, mais le système éducatif cache encore des disparités importantes.

Pour y remédier, les autorités nationales et les partenaires sectoriels ont élaboré le Plan transitoire de l’éducation (PTE) 2018-2020, avec l’appui de l’UNICEF, afin d’apporter une réponse aux enjeux du secteur, portés par la réforme de l’enseignement fondamental (programme Twige Neza).

En 2019, le Burundi a bénéficié d’un financement de 25,6 millions de dollars (21 millions d’euros) du Partenariat mondial pour l’éducation, dont la gestion a été déléguée à l’AFD, ainsi que d’un financement de 4 millions d’euros de l’AFD pour mettre en œuvre le programme Twige Neza.

L’AFD travaille sur place avec deux ONG spécialisées dans le domaine de l’éducation : Play International et Bibliothèques sans frontières. Un photographe a suivi ces ONG sur le terrain pour documenter leurs activités.

À Isare, zone rurale en périphérie de Bujumbura, ce centre pour jeunes assure des cours scolaires et extra-scolaires aux enfants de la commune grâce aux « Ideas Box » de BSF.
Au Burundi, depuis 2014, Bibliothèques sans frontières (BSF) fournit aux communautés des « Ideas Box », des médiathèques portatives pourvues de contenu digital adapté aux besoins des utilisateurs. À Isare, zone rurale en périphérie de Bujumbura, ce centre pour jeunes assure des cours scolaires et extra-scolaires aux enfants de la commune grâce aux « Ideas Box » de BSF.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Le Centre pour jeunes créé par le gouvernement ne disposait pas d’équipements jusqu’à l’arrivée de BSF.
Une Ideas Box, ce sont quatre modules de couleur compacts comprenant tout ce qu’il faut pour installer une médiathèque dans un espace dédié. Le Centre pour jeunes créé par le gouvernement ne disposait pas d’équipements jusqu’à l’arrivée de BSF.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Le pôle contenus de BSF travaille sur des sujets variés : soutien psychosocial (violences basées sur le genre), santé sexuelle, éducation inclusive, droits, formation, divertissements…
En amont de la livraison d’une Ideas Box, BSF entame un dialogue avec la communauté partenaire. Les besoins spécifiques en termes de contenus sont discutés, puis réalisés sur mesure par les équipes du siège. Le pôle contenus de BSF travaille sur des sujets variés : soutien psychosocial (violences basées sur le genre), santé sexuelle, éducation inclusive, droits, formation, divertissements…
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Une fois le design des contenus terminé, l'Ideas Box est envoyée sur le terrain, accompagnée d’une formation d’une semaine des animateurs locaux afin d’exploiter au mieux les contenus avec la communauté locale.
Une fois le design des contenus terminé, l'Ideas Box est envoyée sur le terrain, accompagnée d’une formation d’une semaine des animateurs locaux afin d’exploiter au mieux les contenus avec la communauté locale. Ces contenus sont renouvelés au cours du projet, qui dure entre trois et quatre ans. Il s’agit de rendre le projet durable sans accompagnement technique. En fin de projet, la Box est propriété du partenaire (ici la commune d’Isare, qui rémunère les animateurs). Les équipes de BSF continuent ensuite d’animer les réseaux d’Ideas Box partout dans le pays via des séminaires d’échanges entre les animateurs.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Les enfants de la commune entrent comme dans une bibliothèque, en scannant leur carte d’abonnement.
Les enfants de la commune entrent comme dans une bibliothèque, en scannant leur carte d’abonnement. Le service reste gratuit.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Des enfants suivent un cours de journalisme.
Des enfants suivent un cours de journalisme. Les cours et les activités changent tous les jours. Les horaires et utilisations de la Box sont affichés sur une porte.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Des enfants surfent sur les tablettes, sous l’œil d'Alexis Nimubona, l’animateur en charge de l’Ideas Box du centre.
Des enfants surfent sur les tablettes, sous l’œil d'Alexis Nimubona, l’animateur en charge de l’Ideas Box du centre.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Au Burundi, où l’école fondamentale est gratuite depuis 2005, l’ONG Play International lutte contre les causes de déscolarisation (genre, handicap et pauvreté) via le sport.
Au Burundi, où l’école fondamentale est gratuite depuis 2005, l’ONG Play International lutte contre les causes de déscolarisation (genre, handicap et pauvreté) via le sport. Pour réintégrer et maintenir les enfants à l’école, l’organisation forme un réseau de professeurs et d’animateurs sportifs à la « playdagogie » : une manière d’aider les enfants à assimiler des concepts comme l’intégration, la tolérance mais aussi les sciences et le français par le jeu.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
La « playdagogie » se déroule en trois phases.
La « playdagogie » se déroule en trois phases. Au cours de la première, des « jeux sans thème » permettent aux enfants d’apprendre les règles, le respect des autres et le partage du ballon.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Pendant la deuxième phase, des « jeux à thème » sont menés avec des règles qui deviennent de plus en plus complexes.
Pendant la deuxième phase, des « jeux à thème » sont menés avec des règles qui deviennent de plus en plus complexes. Cette phase permet d’aborder des sujets comme l’intégration des filles de l’école.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
La troisième phase, dite de débat, permet aux enfants de se poser et de réfléchir au sujet précédemment abordé.
La troisième phase, dite de débat, permet aux enfants de se poser et de réfléchir au sujet précédemment abordé. Les discussions sont libres : il n’y a jamais de mauvaise question et chacun rentre avec un mot clé sur lequel réfléchir à la maison.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Oscar Nsengiyumva, 33 ans, est animateur sportif référent dans un centre de jeunes, à Kamenge Nord, Bujumbura
Terrain olympique de Kanyosha, au sud de Bujumbura. Oscar Nsengiyumva, 33 ans, est animateur sportif référent dans un centre de jeunes, à Kamenge Nord, Bujumbura : « Les activités sont adaptées aux besoins d’apprentissage des enfants tout le long de l’année. En période d’examens, les thématiques les aident à se comporter de manière adaptée. Un exemple de jeu : "Pourquoi je vais à l’école". L’école c’est la victoire, tandis que les ballons et autres plots représentent les obstacles qui peuvent vous en distraire. »
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Adèle Ndikumasabo, 30 ans, travaille avec Play depuis trois ans.
Adèle Ndikumasabo, 30 ans, travaille avec Play depuis trois ans. Elle a commencé comme assistante pédagogique, puis chargée de mission évènementielle et enfin cheffe de projet. Tous les jours, elle aide à la conception de nouveaux jeux et à la formation d’animateurs : conception de manuels, renforcement et suivi des capacités des animateurs, identification de leurs besoins…
Pour elle, la valeur ajoutée de Play est dans les messages apportés : les enfants apprennent parce qu’ils vivent la séance. Dans les jeux de genre, ils jouent par exemple à tour de rôle la victime (attaqué par le ballon, coincé dans un cerceau posé au sol, un bras dans le dos) et l’agresseur (qui cherche à atteindre l'autre avec le ballon).
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Faustin Nduwayezu, 42 ans, est enseignant dans une école publique.
Faustin Nduwayezu, 42 ans, est enseignant dans une école publique. Il travaille avec Play depuis dix ans.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD
Jospin Mugisha (à gauche), Leslie Nirema (centre) et Justin Habonimana, élèves en playdagogie.
Jospin Mugisha (à gauche), Leslie Nirema (centre) et Justin Habonimana, élèves en playdagogie. Jospin a 14 ans et prend des cours depuis quatre ans. Il l’a découverte en marchant sur le terrain. Il est retourné à l’école grâce à ces activités. Plus tard, il veut être enseignant, ou travailler dans un bureau.
Leslie a 14 ans. Voilà deux ans qu’elle suit la playdagogie. Elle y a surtout appris le respect des autres et l’importance de l’école. Ses sports préférés sont le judo et le football. Elle aime apprendre les règles du jeu et s’amuser. Plus tard elle aimerait être pilote.
Justin, 17 ans, fait du sport avec Play international depuis dix ans, à l’école notamment, mais parfois aussi dans le centre pour jeunes de son quartier. C’est Faustin Nduwayezu qui lui a présenté le dispositif à l’époque. Pour lui, c’est ça qui l’a fait retourner à l’école : lui qui « déambulait » alors dans les rues, a reçu toutes sortes de conseils pendant ces séances. Maintenant, c’est lui qui donne des conseils aux autres enfants.
Credit: Kibuuka Mukisa Oscar / AFD

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Je suis au Burundi et je compte rester, je suis très intéressée et je veux en savoir plus sur la couverture des actions faits déjà.
Cordialement.
Sylvie

Votre travail est très important pour les jeunes de mon pays si j avais les mayens j auvais aussi a contribuer

Bonjour.
J'aimerais avoir des informations actualisées en rapport avec les appels d'offres

J'aimerais savoir si vous pouvez nous aider en nous indiquant comment nous pourrions nous doter d'un bibliotheque numerique.
Merci d'avance pour votre aimable collaboration

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