Tadjikistan : revitaliser l’apprentissage à l’école 53

Credit: UNICEF/Manucher Ruziev
Audio file

Points clés

  • Au Tadjikistan, de nombreux bâtiments scolaires sont en mauvais état. Les installations sont vétustes et leur capacité d’accueil est limitée, alors que la demande d’éducation est élevée.
  • Le GPE et ses partenaires, dont la Banque islamique de développement et l’UNICEF, ont décidé de soutenir les efforts déployés par le gouvernement en vue de transformer l’expérience d’apprentissage des élèves.
  • D’ici fin 2024, plus de 18 000 élèves de la capitale Douchanbé et de la région de Khatlon auront accès à des bâtiments scolaires entièrement équipés, neufs ou réhabilités.
Carte du Tadjikistan

Cet article a été rédigé en collaboration avec la Banque islamique de développement (BisD) et l’UNICEF.

Maryam Jurayeva
« On aime beaucoup étudier dans cette nouvelle école. »
Maryam Jurayeva
Élève de 10e année de l’école 53

En 2023, l’école 53 a été reconstruite, transformant l’expérience éducative tant pour les élèves que pour les enseignants. Avant, cette école ne disposait pas d’équipements technologiques modernes comme des tableaux blancs interactifs ou des ordinateurs connectés à l’internet à haut débit. L’espace était insuffisant pour accueillir le grand nombre d’élèves, tandis que le bâtiment, devenu dangereux, nécessitait d’être reconstruit.

Grâce à une initiative cofinancée par le GPE, la BIsD et le gouvernement du Tadjikistan, 68 écoles de Douchanbé et de la région de Khatlon sont en cours de construction ou de réhabilitation. Toutes les classes seront équipées de tableaux blancs interactifs, d’ordinateurs dotés de l’internet à haut débit et d’un nouveau mobilier.

Au nombre des améliorations apportées aux bâtiments scolaires, il faut également citer des laboratoires de sciences et des ateliers d’apprentissage professionnel. Chaque école sera équipée de nouvelles installations d’alimentation en eau, d’électricité, de chauffage et de sécurité, ainsi que de toilettes séparées pour les filles et les garçons.

  • Un atelier de formation professionnelle à l’école 53 de Douchanbé. Les étudiants y apprennent la couture, le travail du bois, la cuisine et d'autres compétences pratiques.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

  • L'atelier de formation professionnelle de l'école 53 de Douchanbé, où les élèves peuvent acquérir des compétences en menuiserie.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

L’école 53 est l’une des 19 écoles où les travaux sont déjà terminés. L’apprentissage est rapidement devenu numérique et convivial pour les élèves.

  • En raison de l'état dangereux du bâtiment, l'école 53 de Douchanbé a été récemment démolie, reconstruite et équipée d'un laboratoire scientifique pour améliorer l'expérience d'apprentissage des élèves.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

  • École 53 à Douchanbé au Tadjikistan.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

Lutfullo Abdulloev
« La nouvelle école comble non seulement les élèves, mais aussi les parents et nous, les enseignants. »
Lutfullo Abdulloev
Enseignant d’histoire et de droit à l’école 53
Zokirova Mehrangez
« Pendant plus d’un mois, mes enfants ne cessaient de parler de la nouvelle école, de la modernité des lieux, du déroulement des cours et de sa beauté, comparé à l’ancienne école. »
Mehrangez
Mère de deux élèves de l’école 53

Un nouveau laboratoire pour stimuler l’intérêt en sciences

Khamza Umarov
« Les cours de physique sont plus efficaces et plus complets. Le nouvel équipement nous permet de réaliser toutes sortes d’expériences de physique avec nos élèves. »
Khamza Umarov
Enseignant de physique à l’école 53

Pour les élèves de 10e année, étudier les circuits électriques pendant le cours de science est devenu une activité amusante et interactive, mais cela n’a pas toujours été le cas.

L’absence de laboratoires et d’équipement était un véritable problème pour les enseignants qui n’étaient pas en mesure de donner des cours pratiques ou de faire des démonstrations.

  • Khamza Umarov utilise le nouveau tableau numérique interactif pendant un cours de physique aux élèves de 10e année de l'école 53 de Douchanbé.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

  • Khamza Umarov démontre un principe de physique aux élèves de 10e année de l'école 53 de Douchanbé.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

Khamza Umarov, physics teacher, Secondary School No. 53
« Quand on n’avait pas assez d’équipement, on enseignait uniquement la théorie aux élèves. Maintenant, on a le tableau blanc interactif et on peut faire des expériences pratiques. On utilise l’internet pour enrichir le contenu de nos cours quand les manuels ne suffisent pas. »
Khamza Umarov
Enseignant de physique à l’école 53

Grâce aux nouveaux laboratoires, les élèves sont des acteurs à part entière de leur apprentissage et leur intérêt à l’égard de la science s’est nettement accru.

Muhammad Hakimov
« En cours de chimie, nous utilisons désormais des produits chimiques pour observer les réactions. Voir tout cela de mes propres yeux rend la chose plus intéressante. En biologie, nous utilisons du matériel visuel et nous voyons la structure du cerveau humain ou des parties du corps. »
Muhammad Hakimov
Élève de 10e année de l’école 53
  • Valieva Gulnora, professeure de chimie à l'école 53 de Douchanbé, pendant un cours avec ses élèves.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

  • Des élèves dans leur nouvelle classe de chimie à l'école 53 de Douchanbé.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

Khamza Umarov, physics teacher, Secondary School No. 53
« J’aime le fait que les élèves puissent manipuler, observer et utiliser tout ce qui est illustré dans leurs manuels de physique. Quand ils voient les choses de leurs propres yeux et en font l’expérience concrète, ils mémorisent beaucoup mieux l’information. Leur envie d’apprendre et leur curiosité ont augmenté. »
Khamza Umarov
Enseignant de physique à l’école 53

Une bibliothèque numérique pour mieux apprendre et mieux enseigner

Maryam Jurayeva
« J’aime tout particulièrement la bibliothèque numérique du nouveau bâtiment moderne de notre école. On peut y utiliser les ordinateurs et internet. On adore étudier dans cette nouvelle école. »
Maryam Jurayeva
Élève de 10e année de l’école 53

Grâce aux nouveaux ordinateurs équipés de l’internet à haut débit, les élèves sont en mesure d’acquérir des compétences numériques et de tirer parti des technologies de l’information.

Les ordinateurs profitent également aux enseignants qui peuvent ainsi renforcer leurs compétences informatiques et améliorer leurs pratiques pédagogiques.

La feuille de route du Tadjikistan pour la transformation numérique du système éducatif guide la mise en place de solutions numériques dans le secteur de l’éducation.

De nouvelles bibliothèques virtuelles sont désormais accessibles, mettant des ressources à la disposition des enseignants aussi bien que des élèves, notamment des cours par vidéo.

Un nouveau système de développement professionnel des enseignants sera mis en place, combinant cours en ligne et cours en présentiel.

  • La nouvelle bibliothèque numérique de l'école 53 de Douchanbé permet aux élèves de s'initier aux technologies numériques.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

  • Muhammad Hakimov (devant) et Maryam Jurayeva (derrière), élèves de 10e année, étudient dans la nouvelle bibliothèque numérique de l'école 53 de Douchanbé. « J'aime particulièrement la bibliothèque numérique située dans le nouveau bâtiment ultramoderne de notre école. Nous pouvons y utiliser des ordinateurs et Internet », explique Maryam.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

  • Maryam Jurayeva (à gauche) et Muhammad Hakimov (à droite), élèves de 10e année, étudient dans la nouvelle bibliothèque numérique de l'école 53 de Douchanbé.
    Crédit : UNICEF/Manucher Ruziev

D’ici fin 2024, grâce aux efforts déployés par le gouvernement du Tadjikistan et au soutien du GPE et de la BIsD, plus de 18 000 élèves auront accès à des bâtiments scolaires entièrement équipés, neufs ou réhabilités.

Juin 2024