Sommet sur la transformation de l'éducation : le GPE appelle les dirigeants mondiaux à s'engager de toute urgence à financer davantage et mieux l'éducation
Sommet sur la transformation de l'éducation à New York
Credit:
GPE/Breanna Ridsdel

Le financement de l'éducation est l'un des enjeux les plus importants de notre époque

NEW YORK, le 20 septembre 2022 -Le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE) félicite le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, d'avoir réuni les dirigeants du monde entier pour aborder l'un des enjeux les plus urgents de notre époque, à savoir : garantir que des millions d'enfants vulnérables issus des pays à faible revenu puissent apprendre et bénéficier d’un enseignement de qualité pendant 12 ans. Le sommet devrait marquer un tournant pour rattraper les gains perdus dans le domaine de l'éducation au niveau mondial et faire sérieusement accélérer les progrès en vue d’atteindre le 4e objectif de développement durable (ODD 4).

Lors du sommet sur la transformation de l'éducation, le GPE a appelé les dirigeants mondiaux à maintenir des ambitions fortes à l’égard des enfants et à s'engager de toute urgence à financer beaucoup plus et mieux la crise profonde de l'éducation, exacerbée par les conflits, les crises alimentaire et énergétique, le changement climatique, l'inflation et la crise sanitaire de la COVID-19. Au cours de plusieurs événements portant sur l’égalité des genres, le GPE a incité les dirigeants mondiaux à accorder la priorité à l'égalité entre les filles et les garçons par le biais de l'éducation afin d’entraîner un changement radical.

Au cours du sommet, le GPE a rassemblé des bailleurs de fonds, le secteur privé, la société civile et des fondations afin d’aborder des modes de financement innovants, notamment des moyens de convertir les remboursements de la dette publique en dépenses consacrées à l'éducation. Plus de 30 pays partenaires du GPE consacrent au moins l’équivalent de la moitié de leurs budgets d'éducation au remboursement de la dette, et une approche collaborative des créanciers, des bailleurs de fonds et des gouvernements pourrait alléger ce fardeau tout en ciblant directement l'éducation avec les recettes.

Par ailleurs, il est essentiel de disposer d’un leadership diversifié et innovant pour faire face à la crise qui frappe actuellement le secteur de l'éducation. Lors du sommet, le GPE a accueilli le président ghanéen Nana Akufo-Addo en tant qu’ambassadeur pour le financement national, reprenant ainsi le flambeau de l'ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, qui est l’architecte de la déclaration des chefs d'État sur le financement de l'éducation. Dans cette déclaration, les dirigeants se sont engagés à consacrer au moins 20 % de leurs dépenses publiques à l'éducation. Plus de 20 pays, dont la plupart sont issus du continent africain, ont déjà signé la déclaration, ce qui représente 200 milliards de dollars américains sur cinq ans destinés à promouvoir l’éducation des filles et des garçons, et le mouvement ne cesse de s’amplifier.

Les jeunes leaders du GPE, Cynthia Nyongesa et Maryam et Nivaal Rehman, ont fait en sorte que les dirigeants mondiaux entendent la voix de ceux dont l'avenir est en jeu. Elles ont plaidé pour un engagement total en faveur du financement de l'éducation, de l'égalité des genres et d'une transformation profonde des systèmes éducatifs.

Une population instruite constitue la ressource la plus précieuse d'un pays pour relever les défis actuels et ceux à venir. Pourtant, nous risquons de la gaspiller et de ruiner non seulement l'avenir de millions d'enfants, mais aussi nos propres perspectives économiques et sociales. Avant la pandémie de COVID-19, plus d'un quart de milliard d'enfants n'étaient pas scolarisés et la moitié des élèves terminaient l'école primaire sans posséder les connaissances de base en lecture. Vingt-quatre millions d'enfants supplémentaires présentaient un risque de décrochage scolaire en raison de la COVID-19. Par ailleurs, le pourcentage d'enfants qui ne sait ni lire ni comprendre une histoire simple à l'âge de 10 ans atteint presque 70 % aujourd’hui.

Ce sommet tire la sonnette d'alarme en avertissant la communauté internationale de la menace que représente la crise de l'éducation pour notre avenir. Il est impératif de prendre des mesures et ce, rapidement.

Alors que le sommet touche à sa fin, le GPE réitère son engagement pour assurer un soutien propre à chaque pays, en convoquant une réunion des bailleurs de fonds souverains et du secteur privé, y compris avec les grandes entreprises technologiques internationales, pour répondre aux besoins éducatifs urgents et à plus long terme des enfants dont la vie et l'apprentissage ont été bouleversés par la guerre en Ukraine. Parmi les solutions figurent la mobilisation de fonds et de contributions en nature de la part des géants mondiaux de la technologie afin de soutenir les efforts actuels de l'Ukraine pour numériser son système éducatif et faciliter l'apprentissage à distance.

Telle est la réponse mondiale dont nous avons besoin pour pouvoir rétablir l’équilibre en faveur des enfants issus des pays à faible revenu, en particulier des filles et des personnes en situation de pauvreté ou de handicap. Leur avenir est entre nos mains et nous devons trouver dès aujourd'hui de nouveaux moyens, de nouveaux partenaires et de nouveaux financements pour leur garantir qu'ils pourront miser sur une instruction de qualité pour les préparer.

Sommet sur la transformation de l'éducation à New York
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GPE/Breanna Ridsdel

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