Les 15 et 16 novembre 2022, les dirigeants du G20 se sont réunis à Bali, en Indonésie pour travailler ensemble à une meilleure reprise post-COVID-19. Avec des crises interconnectées à travers le monde - de la crise ukrainienne aux crises alimentaires, énergétiques et climatiques combinées - le Sommet du G20 de cette année s'est déroulé dans un contexte de bouleversements et d'incertitudes.
Cela exigeait du G20 un leadership audacieux, un partenariat progressiste et un meilleur financement pour stimuler un véritable changement, notamment pour les personnes laissées de côté.
L'éducation est essentielle pour réaliser les grandes ambitions du G20 de cette année. Cependant, son impact positif ne peut être débloqué que par un financement plus important et meilleur, pour répondre aux besoins croissants et tirer parti de son influence sur d'autres défis mondiaux.
Le GPE salue la Déclaration des dirigeants et le fait qu'elle reconnaisse l'accès à l'éducation comme « un droit humain et un outil essentiel pour une reprise économique inclusive et durable », ainsi que l'engagement vital en faveur de « systèmes éducatifs accessibles et efficaces ».
Je suis également encouragé par le langage fort sur la réalisation des ODD d'ici 2030 (y compris par le biais de financements innovants), la volonté de « faire progresser l'égalité des femmes et des filles en matière d'accès à une éducation inclusive et de qualité », et l'impératif d'une action conjointe sur le climat, l'alimentation, le pétrole et l'économie, en particulier dans les pays à faible revenu. Ces engagements, qui sont tous au cœur de la mission du GPE, sont liés à la promesse du G20 d'« agir en solidarité... avec les pays en développement pour reconstruire des systèmes éducatifs plus résilients, basés sur la technologie, accessibles et efficaces ».
Ce sont toutes les fondations sur lesquelles un avenir meilleur sera construit. Cependant, les rêves restent des chimères si on ne s'investit pas à les réaliser.
En tant que signataire de la lettre conjointe des partenaires sur le financement de l'éducation dans le monde en prélude au sommet, nous avions appelé les dirigeants du G20 à faire une référence explicite à la priorisation, à la protection et à l'augmentation du financement de l'éducation (à la fois dans l'aide publique au développement et dans les budgets nationaux dans les partenaires pays) et de veiller à ce que les fonds et les initiatives mondiales comme le GPE soient entièrement financés.
J'exhorte les dirigeants du G20 à poursuivre le travail qu'ils ont commencé, en suscitant une plus grande ambition pour le financement de l'éducation dans le cadre du G7 et à travers la présidence italienne du G20 l'année prochaine.
L'éducation reste en marge de la politique étrangère et, tant qu'elle n'est pas considérée comme une priorité, les progrès vers un avenir plus prospère, plus vert et plus pacifique ne seront pas possible.
Je fais écho aux jeunes leaders du GPE qui attendent avec impatience le jour où l'éducation sera perçue comme un « investissement et non une dépense ».