Ce blog a précédemment été publié sur le site de l'UNICEF (en anglais).
Gweru, Zimbabwe – Au cœur de la province des Midlands, au Zimbabwe, se trouve l'école primaire Lower Gweru, une école modèle pour une éducation véritablement inclusive.
Mqondisi Ndlovu, 13 ans, et Leroy Chikwangare, 10 ans, sont absorbés par leur devoir d'anglais sur les prépositions et travaillent en braille, une tâche difficile, car toute erreur peut déformer le sens des mots.
Leur professeure, Mme Nyambedzi Nyahuhu, 42 ans, spécialiste des déficiences visuelles, transpose méticuleusement leur travail en braille en caractères d'imprimerie pour l'évaluer. Elle est convaincue qu'un suivi rigoureux de ses élèves leur permet d’acquérir les compétences nécessaires pour les préparer à écrire en braille de manière autonome en classe, une stratégie réussie qu'elle a mise en œuvre avec ses élèves les plus âgés.
« Même si les garçons suivent les cours avec les autres élèves, étant donné qu'ils apprennent encore à lire et à écrire en braille, après chaque leçon, je les aide à faire leurs devoirs pour éviter les erreurs », explique-t-elle, fière de sa méthode.
Les deux adolescents sont tous en 2e année, niveau qui correspond normalement à des enfants âgés de 7 ans. Ils ont commencé l'école tardivement en raison de leur déficience visuelle, un phénomène qui, selon Mme Nyambedzi, s'explique par le fait que les parents et les tuteurs ne savent pas quelles écoles sont en mesure de répondre aux besoins de leurs enfants.