Il y’a quelques semaines (le 25 novembre), nous célébrions la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Pour marquer le coup, les militants du monde entier ont observé 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles, qui s’achevaient le 10 décembre, Journée des droits de l'homme.
Cette campagne visait non seulement à sensibiliser sur le sort des filles et des femmes, à demander des comptes aux gouvernements et aux autres décideurs, mais aussi à célébrer les progrès réalisés en matière d'égalité des genres.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, une fille et une femme sur trois, soit environ 736 millions de personnes, subira des violences physiques ou sexuelles de la part d'un partenaire ou des violences sexuelles de la part d'une personne autre que son partenaire au cours de sa vie. Cette statistique est restée pratiquement inchangée au cours des dix dernières années.
Augmentation des violences basées sur le genre pendant la pandémie
La fermeture des écoles a un coût social et économique élevé pour les enfants de toutes les communautés, mais plus particulièrement pour les filles. Les perturbations causées par la pandémie n'ont fait qu'exacerber les disparités existantes en matière d'éducation auxquelles sont confrontées les femmes et les filles.
Les fermetures des écoles liées à la pandémie a entraîné une augmentation de la vulnérabilité des filles à diverses formes de violences basées sur le genre (VBG) et du temps qu'elles consacrent aux tâches ménagères. Haroon Rashid décrit très bien l'impact actuel de la pandémie de COVID-19 : « Nous nous sommes endormis dans un monde et réveillés dans un autre. »