Violences basées sur le genre : la pandémie de l'ombre qui entrave l'éducation des filles

Depuis le début de la crise sanitaire, les données montrent que les violences à l'égard des femmes et des filles, en particulier les violences domestiques, ont augmenté dans le monde.

01 février 2022 par Audrey Adhiambo, Collaborative Centre for Gender and Development, et Oloo Adhiambo, East Africa Civil Society Organizations Forum - Kenya Chapter
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Lecture : 3 minutes
Une jeune fille en classe à l'Ecole Madina III à Niamey au Niger. Avril 2017. Crédit: GPE/Kelley Lynch
Une jeune fille en classe à l'Ecole Madina III à Niamey au Niger. Avril 2017.
Credit: GPE/Kelley Lynch

Il y’a quelques semaines (le 25 novembre), nous célébrions la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Pour marquer le coup, les militants du monde entier ont observé 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles, qui s’achevaient le 10 décembre, Journée des droits de l'homme.

Cette campagne visait non seulement à sensibiliser sur le sort des filles et des femmes, à demander des comptes aux gouvernements et aux autres décideurs, mais aussi à célébrer les progrès réalisés en matière d'égalité des genres.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, une fille et une femme sur trois, soit environ 736 millions de personnes, subira des violences physiques ou sexuelles de la part d'un partenaire ou des violences sexuelles de la part d'une personne autre que son partenaire au cours de sa vie. Cette statistique est restée pratiquement inchangée au cours des dix dernières années.

Augmentation des violences basées sur le genre pendant la pandémie

La fermeture des écoles a un coût social et économique élevé pour les enfants de toutes les communautés, mais plus particulièrement pour les filles. Les perturbations causées par la pandémie n'ont fait qu'exacerber les disparités existantes en matière d'éducation auxquelles sont confrontées les femmes et les filles.

Les fermetures des écoles liées à la pandémie a entraîné une augmentation de la vulnérabilité des filles à diverses formes de violences basées sur le genre (VBG) et du temps qu'elles consacrent aux tâches ménagères. Haroon Rashid décrit très bien l'impact actuel de la pandémie de COVID-19 : « Nous nous sommes endormis dans un monde et réveillés dans un autre. »

Depuis le début de la crise sanitaire, des rapports ont montré que tous les types de violence à l'égard des femmes et des filles, en particulier les violences domestiques, se sont intensifiés.

Au milieu de l’actuelle crise, les VBG s’avèrent être une pandémie de l'ombre en pleine expansion. Et lorsque les écoles rouvrent, les filles continuent d'être affectées, nombre d'entre elles ayant pris du retard dans leur apprentissage ou ne pouvant pas retourner à l'école en raison d’une grossesse ou de la nécessité de travailler pour subvenir aux besoins de leur famille.

Lutter contre les violences basées sur le genre

Selon le Liverpool VCT (Voluntary, Counselling and Testing), Care and Treatment (LVCT Health), une organisation non gouvernementale kenyane, au cours du mois et demi qui a suivi confinement au Kenya (débuté le 13 mars 2020), 793 adolescentes et jeunes femmes ont subi des violences, soit une augmentation considérable par rapport à la période précédant la pandémie (Ngunjiri et al. 2020).

Les cas de violences physiques sont passés de 33 à 43 %, tandis que les cas de violences sexuelles ont doublé, passant de 2,5 à 5 %. Selon un rapport de l'équipe-pays des Nations Unies au Kenya, les lignes d'assistance téléphonique qui aident les femmes et les filles victimes de violence sexiste ont enregistré une augmentation de 775 % entre mars et avril 2020 (équipe-pays des Nations Unies 2020).

Les jeunes sont en première ligne des efforts et solutions visant à construire un monde meilleur et plus sûr pour nous tous, y compris en matière de violence basée sur le genre. Les défenseurs de la jeunesse à travers le monde utilisent des stratégies novatrices pour lutter contre la violence basée sur le genre, comme l'« artivisme ».

Selon Wikipedia, l'« artivisme » combine les mots « art » et « activisme ». Avec la popularité croissante des plateformes virtuelles et des campagnes sur les médias sociaux, les jeunes ont recours au « culture jamming » (ou sabotage culturel), à l'art urbain subversif et à différents types de peintures, au « spoken word » (ou mot parlé), aux pièces de théâtre, à la satire, à la mode et aux courtes vidéos pour toucher un public plus large.

Le Collaborative Centre for Gender and Development (CCGD) dispose d'un réseau de jeunes champions et d'artistes luttant contre la violence sexiste qui ont été formés dans le but de mieux utiliser l'art pour relayer des messages contre les VBG.

Ces techniques innovantes visent à s'attaquer aux causes profondes des VBG en modifiant les attitudes et actions qui favorisent ce type de violence d’une part, et en s’attaquant aux inégalités d’autre part.

L'artivisme, en tant que langage universel transcendant toutes les frontières, a un large attrait international et peut être un outil puissant pour sensibiliser et susciter des actions pour lutter contre les VBG.

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At our association, Children of Somalia, we have been following the GPE Transforming Education articles (Publications) with great interest.

We are are a Danish Association, and we have been engaged in Education and Health for the Somalia since 2011, funded by Somali Diaspora in Denmark, DRC and private individual donations.

We would like to know whether it is possible for civil society associations to apply for funding from GPE or if GPE works only with Governments.

Sincerely Yours
Dr. Ahmed F. Dualeh/ Deputy Chairman
Children of Somalia (COS)

We would like to know whether GPE

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