A l’heure où les pays mettent en œuvre des plans de vaccination de leurs populations contre la COVID-19, le besoin de vacciner les enseignants semble de plus en plus urgent. La pandémie a paralysé les systèmes éducatifs du monde entier.
En avril 2020, la plupart des écoles à travers le monde étaient fermées. Pour accélérer leur réouverture, les pays doivent agir pour protéger la santé, la sécurité et le bien-être des enseignants. C’est un préalable essentiel à la « renormalisation » de l'enseignement et de l'apprentissage en personne et au retour si nécessaire de la fonction de socialisation de l'éducation.
En décembre 2020, l'UNESCO et l'Internationale de l'Éducation (IE), la fédération mondiale des syndicats de l'éducation, ont lancé un appel aux gouvernements et à la communauté internationale pour qu'ils examinent l'importance vitale de la vaccination des enseignants et du personnel scolaire.
Comme le disent la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, et le Secrétaire général de l’IE, David Edwards, dans leur message vidéo commun : « réouvrir les écoles et les institutions éducatives en toute sécurité et les maintenir ouvertes le plus longtemps possible est un impératif. Dans le contexte actuel et face aux développements positifs en matière de vaccination que nous constatons, nous pensons que les enseignants et le personnel d’appui des établissements scolaires doivent être considérés comme un groupe prioritaire ».
Dès mars 2020, l’Équipe spéciale internationale sur les Enseignants pour l’Éducation 2030 avait lancé un appel international à l'action pour les enseignants dans le but de mettre en évidence les mesures critiques que les pays devraient prendre concernant les enseignants dans ce contexte de pandémie, en recommandant notamment d’assurer la « protection de la santé, de la sécurité et du bien-être des enseignants et des élèves ».
Cela a d’ailleurs été réaffirmé lors de la session extraordinaire de la Réunion mondiale sur l'éducation (RMSE 2020), convoquée par l'UNESCO en octobre 2020. Au cours de cette réunion, les chefs d'État et les ministres se sont engagés à soutenir tous les enseignants et le personnel de l'éducation en leur qualité de travailleurs en première ligne ; et à accorder la priorité à leur santé et leur sécurité.