L'année dernière, les leaders mondiaux se sont réunis à Londres pour le Sommet mondial sur l'éducation. Plusieurs engagements inédits ont été pris lors du Sommet, notamment ceux de prioriser, protéger et augmenter le volume du financement national de l'éducation et d’améliorer son équité et son efficacité.
19 chefs d'État et de gouvernement ont ainsi signé l'Appel à l'action des chefs d'État sur le financement de l'éducation, qui encourage ces derniers à assurer un meilleur financement national de l’éducation. Ils s’y engagent notamment à œuvrer davantage pour parvenir à consacrer au moins 20 % des budgets de leurs pays respectifs à l'éducation, au cours des 5 prochaines années - ce qui équivaudrait à allouer 196 milliards de dollars US au total à leurs propres systèmes éducatifs.
Depuis lors, un autre pays - le Cambodge - a signé l’Appel. 25 autres pays ont également présenté des engagements ambitieux pour améliorer le volume, l'équité et l'efficacité de leur financement national de l’éducation.
Mis ensemble, ces engagements ont le potentiel de transformer le financement de l'éducation dans les pays à faible revenu et jeter ainsi les bases des investissements nécessaires pour une reprise rapide post-COVID-19 dans le secteur de l'éducation.
Avec le soutien du Réseau international des parlementaires pour l'éducation (IPNEd) - le réseau mondial de parlementaires travaillant à la réalisation de l'ODD 4 - les parlementaires se sont réunis pour plaider en faveur d'un financement de l'éducation plus important et de meilleure qualité comme jamais auparavant.
Les membres de l'IPNEd ont mis de côté leurs clivages politiques et se sont réunis au niveau régional et mondial pour parler d’une seule voix en faveur d’un meilleur investissement dans l'éducation.
Les parlementaires détiennent désormais les clés pour veiller à ce que les engagements pris par les gouvernements nationaux lors du Sommet mondial sur l'éducation soient non seulement tenus, mais mis à profit pour dynamiser l'investissement nécessaire pour financer et offrir une éducation de qualité à chaque enfant, peu importe qui il est et où il vit.
Les finances publiques sous une pression sans précédent
La réalisation de l'ODD 4 est menacée, car les budgets nationaux des pays à revenu faible et des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure sont soumis à une forte pression, notamment aux contraintes économiques et budgétaires dues à l’impact de la COVID-19 (dont la stagnation de l'APD) et à la forte croissance démographique.
De nombreux pays doivent également assumer des coûts supplémentaires pour assurer la réouverture des écoles et les maintenir fonctionnels, dans des environnements sûrs, tout ceci dans des contextes d’économies en décroissance, confrontées à un endettement croissant, à des besoins divergents en matière de dépenses, à une allocation inéquitable des ressources et à des « poches d'inefficacité ».