Les multiples crises d’ordre politique, économique et sécuritaire au cours de la dernière décennie ont posé des défis considérables pour l'éducation en République centrafricaine :
- 43 % des élèves, en majorité des filles, ne terminent pas l'éducation de base, et la plupart des élèves qui y parviennent n’acquièrent pas les compétences de base en lecture et en mathématiques.
- Seulement 4,7 % des enfants âgés de 7 à 14 ans possèdent les compétences de base en lecture, et les taux de redoublement et d'abandon scolaire sont très élevés à tous les niveaux d'enseignement.
- On compte une salle de classe pour 148 élèves dans les écoles primaires publiques et dans les écoles secondaires publiques, ce chiffre s’élève à 158 élèves.
- En 2019, 63 % des enseignants sont des enseignants communautaires rémunérés par les ménages.
Les problèmes économiques et sécuritaires persistants ont des conséquences directes sur le système éducatif qui ne risquent pas de disparaître à court terme et entraînent des enjeux de taille pour le gouvernement qui doit dispenser des services de base à l'ensemble de la population de la République centrafricaine.
Le faible niveau de financement national accordé au secteur, la persistance des inégalités de genre et la coordination sectorielle inefficace font partie des priorités majeures pour réformer l'éducation.
Face à ce contexte difficile, le GPE a continué à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement de la République centrafricaine pour garantir l'accès des enfants à une éducation de qualité. Les principaux domaines d’intervention du GPE dans le pays consistent à améliorer l’accès à l’éducation, ainsi que la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.
Le soutien du GPE à la République centrafricaine
La République centrafricaine est devenue un pays partenaire du GPE en 2008 et a bénéficié jusqu’à présent d’un total de 103 millions de dollars de financement. Le GPE représente l'un des principaux bailleurs de fonds du secteur de l'éducation dans le pays.
Le financement du GPE en cours, d’un montant de 31,6 millions de dollars, mis en œuvre par la Banque mondiale, commence à porter ses fruits et répond aux objectifs définis dans le Pacte de partenariat de la République centrafricaine.