Cet article de blog a été rédigé par le Très Honorable Jeremy Hunt, membre du Parlement et Ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, et le Dr Amina Mohamed, diplomate et Ministre kenyane de l’éducation.
Plus de 130 millions de filles dans le monde n’iront pas à l’école aujourd’hui – et plus de la moitié des filles en âge d’être scolarisées ne parviendront pas à acquérir les compétences minimales en lecture, écriture et mathématiques. Malgré l’engagement pris par 193 États-membres des Nations unies à garantir une éducation de qualité à tous les enfants d’ici 2030, pour des millions de filles, cela demeure une réalité lointaine.
Il est urgent d’agir. Résoudre ce problème est non seulement ce qu’il convient de faire, mais il s’agit également d’un sage investissement dans la perspective de bâtir des sociétés plus prospères, plus justes et plus résilientes. En effet, les filles ayant bénéficié d’une éducation ont accès à davantage d’opportunités, risquent moins de faire l’objet de pratiques néfastes telles que le mariage d’enfants, gagnent des revenus plus importants et ont une famille en meilleure santé. Le Sommet du Commonwealth de l’an dernier à Londres a contribué à mettre en lumière ce sujet en obtenant l’engagement commun d’élargir à tous, l’opportunité de bénéficier d’une éducation de qualité pendant 12 ans.
Entre 2015 et 2018, le gouvernement du Royaume-Uni a consacré près de 700 millions £ par an à l’éducation, grâce à des programmes bilatéraux soutenant 11,4 millions d’enfants, dont au moins 5,6 millions de filles, afin qu’ils puissent bénéficier d’une éducation décente. Au cours de l’année 2018, Le Royaume-Uni. a promis 400 millions £ supplémentaires pour la seconde phase du Girls’ Education Challenge. Cela a permis à 1,5 million de filles marginalisées de bénéficier d’une aide leur ayant permis d’accéder à une éducation de qualité.
Un effort collectif encore plus grand est nécessaire, si l’on souhaite que la prochaine génération de filles ne connaisse ni la pauvreté, ni l’analphabétisme et que leur potentiel soit valorisé. C’est pourquoi nous présidons ensemble la Plateforme pour l’éducation des filles, qui rassemble dirigeants politiques, experts et ambassadeurs du monde entier, dans le but de susciter des volontés politiques en faveur de cette cause essentielle.