Déterminer combien de jeunes poursuivent des études techniques ou supérieures
L'indicateur 4.3.1 est défini comme suit : Pourcentage de jeunes et d’adultes ayant participé à un programme d’éducation et de formation formelle ou non formelle au cours des 12 derniers mois, par sexe.
Cet objectif global couvre plusieurs concepts différents. Alors que l'indicateur 4.3.1 ne mesure pas directement les concepts d'accessibilité et de qualité, le concept crucial d’« égalité d'accès », le principe d'équité qui sous-tend tous les ODD, est évalué par la comparaison des taux de participation par sexe.
L'indicateur est calculé comme le pourcentage de jeunes et d'adultes dans une tranche d'âge donnée (par exemple 15 à 24 ans, 25 à 64 ans, etc.) qui participent à une éducation ou formation formelle ou non formelle pendant une période donnée – de préférence sur les 12 derniers mois. Idéalement, l'indicateur devrait être ventilé par le type de programme, y compris l'enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP), l'enseignement supérieur et l'éducation des adultes, entre autres. Il devrait couvrir les programmes formels et les programmes non formels qui échappent souvent « au radar » des mesures et qui peuvent attirer une multitude de personnes à la recherche de compétences utiles sur le marché du travail.
Le défi en matière de mesure concerne la meilleure façon de saisir l'ensemble des programmes – qu'ils soient formels ou non formels. L'apprentissage et la formation formelles ou non formelles sont proposées dans un large éventail de contextes, non seulement dans les écoles et les universités, mais aussi sur les lieux de travail, dans les centres communautaires, les espaces religieux, les camps de réfugiés et bien d'autres endroits. Les programmes d'éducation et de formation peuvent durer quelques années ou seulement quelques heures.
Il est possible que les données administratives ne couvrent que des cadres formels, tels que les écoles et les universités. La Classification internationale type de l'éducation (CITE) peut s’appliquer à ce type de cadre, qui est devenu le cadre standard utilisé pour classer et rendre compte des statistiques de l'éducation comparables au niveau transnational. Suite à la CITE 2011, la plupart des pays disposent désormais d'une méthodologie solide et bien établie pour calculer la participation à l'éducation formelle. Cependant, nous sommes confrontés à un sérieux défi en ce qui concerne la mesure de la participation à l'éducation et à la formation non formelles, avec des méthodologies qui varient considérablement dans le monde entier.
Bien qu’il soit important de connaître tous les types de taux de participation, on doit se rappeler que cela ne nous apprendra rien quant à l’offre concernant la qualité ou l'intensité de l'éducation et de la formation ou quant à leurs résultats.
Des sources de données sont en place pour soutenir l'indicateur 4.3.1 aux niveaux international et national. Au niveau international, des enquêtes telles que l'Enquête européenne sur l'éducation des adultes (AES), l'enquête de l'OCDE sur les compétences des adultes (PIAAC) et l'enquête sur la transition école-travail (SWTS) de l'OIT fournissent des informations périodiques et comparables. Au niveau national, les enquêtes nationales sur les ménages et les enquêtes sur la population active recueillent généralement des données sur la participation aux programmes d'éducation formelle et non formelle, mais la collecte de données sur ces dernières tend à être plus sporadique.
Utiliser les enquêtes auprès des ménages pour recueillir des données sur les programmes non formels
Afin d'améliorer la disponibilité des données pour l'indicateur 4.3.1, le Groupe de travail sur le développement des indicateurs du Groupe de coopération technique sur les indicateurs de l'ODD 4-Éducation 2030, coordonné par l'ISU, a élaboré un ensemble de questions à utiliser dans les enquêtes auprès des ménages. Ces questions – qui recueillent des données sur la participation à l'éducation formelle et non formelle, y compris sur les programmes techniques ou professionnels et les programmes d'alphabétisation – seront soumises à l'approbation du Groupe de coopération technique lors de sa prochaine réunion fin 2018.
Les jeunes constituent la ressource la plus dynamique et la plus productive du monde. Ayant suivi leurs progrès par le biais de l'éducation, nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre de vue alors qu'ils approchent d'une étape cruciale de leur parcours : la transition de l’école au monde du travail. Une transition réussie pour eux suppose des sociétés plus prospères et plus sûres pour nous tous.