Plus de 100 adolescentes et parties prenantes se sont réunies à l'occasion de ce Sommet dont le thème était : Culture, droits humains et responsabilité : accélérer l'élimination des pratiques néfastes.
Les filles africaines ont occupé le devant de la scène pour partager leur expérience et leurs attentes, et discuter des difficultés et des frustrations auxquelles elles sont confrontées au quotidien.
Les discussions ont porté notamment sur les mariages et les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines, les abus sexuels et la traite des êtres humains, la façon dont les problèmes d'estime de soi entravent leur apprentissage des STEM ainsi que de l’enseignement et la formation technique et professionnelle, et les emplois à prédominance masculine, etc.
Parmi tous ces sujets, qui sont souvent considérés comme tabous dans notre société, le Sommet s'est principalement concentré sur la question de l'égalité des genres dans l'éducation.
Tout le monde parle de l'éducation des filles, mais nombreuses sont les personnes qui ne comprennent toujours pas son importance, ses fondements et son impact sur la vie des filles, la société et, surtout, sur notre continent, l'Afrique.
Tirer parti de l'éducation des filles pour bâtir l'Afrique que nous voulons
Lors du Sommet, le Centre international de l'Union africaine pour l'éducation des filles et des femmes en Afrique (UA/CIEFFA), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le SIDA (ONUSIDA), le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), l’ONG Filles, Pas Épouses et l'UNESCO, en collaboration avec ONU FEMMES, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l'UNICEF, ont coorganisé une session parallèle intitulée Tirer parti de l'éducation des filles pour l'Afrique que nous voulons.
Des jeunes filles et des experts se sont réunis pour discuter des lois, des innovations et des partenariats pour une éducation qui vise à faire évoluer les inégalités de genre à tous les niveaux.
La session a porté sur les progrès réalisés, les meilleures pratiques et les obstacles à l'intégration des droits des filles à une éducation de qualité.
Les délégués du Niger, par exemple, ont expliqué comment le gouvernement avait mis en œuvre différentes initiatives et politiques pour promouvoir l'accès à l'éducation des filles dans un contexte où l’on observe un taux élevé de mariages d'enfants. Au rang de ces initiatives figuraient notamment la création des unités de genre dans tous les ministères, la mise en place d’un programme national pour l'emploi des filles, l’élaboration d’une stratégie pour accélérer la formation des adolescentes et des jeunes femmes, et la décision d’allouer 22 % du budget national à l'éducation.
En Éthiopie où 3,5 millions des 6 millions d'enfants non scolarisés sont des filles, le ministère de l'Éducation a élaboré une politique basée sur la qualité, la pertinence, l’équité, l’efficacité interne et l'accès, associée à une stratégie d'éducation des filles visant à lutter contre les pratiques néfastes et à promouvoir les partenariats.
Avec l'aide d'ONU Femmes, un nouveau programme scolaire et des manuels scolaires tenant compte de la dimension de genre ont été élaborés.
L'UA/CIEFFA, l'UNESCO, l'ONUSIDA et l'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles (UNGEI) ont partagé leurs outils respectifs et innovants sur les instruments juridiques en matière d’éducation des filles (le Compendium), des données et des outils innovants tels que l'Initiative « Priorité à l’égalité ».
Des engagements politiques aux actions concrètes : l'Appel de Niamey sur l'éducation des filles