La communauté éducative mondiale se prépare. Le 19 septembre, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, convoquera un sommet exceptionnel afin de se pencher sur l’état de l’éducation dans le monde après les fermetures d’écoles inédites imposées par la COVID-19.
Les chefs d’État discuteront des mesures à prendre pour parvenir à atteindre l’Objectif de développement durable N°4 et transformer l’éducation face aux défis et aux opportunités de notre temps. La tâche n’est pas aisée.
Les responsables politiques ont depuis longtemps pris conscience du pouvoir transformateur de l’éducation des filles sur le développement. Les experts la qualifient de « meilleur investissement au monde en faveur du développement », et soulignent la multitude de bénéfices sociaux et économiques que peut engendrer une éducation plus poussée et de meilleure qualité pour les filles.
L’attention politique et l’augmentation des investissements dans l’éducation des filles semblent porter leurs fruits. Au niveau mondial, le nombre de filles non scolarisées diminue lentement. Les filles sont en outre légèrement moins susceptibles que les garçons d’être en situation de pauvreté des apprentissages, qui se définit comme l’incapacité de lire et de comprendre un texte simple à l’âge de 10 ans.
Mais les statistiques globales peuvent être trompeuses. Les filles sont encore presque deux fois plus susceptibles que les garçons de ne jamais aller à l’école. Dans les régions et les pays les plus pauvres, elles accusent un retard considérable par rapport aux garçons dans de nombreux domaines. Et même lorsqu’elles font des études, les filles subissent. Et même lorsqu’elles font des études, les filles subissent inégalités, discriminations et exploitation durant leur scolarité et au moment d’entrer dans le monde du travail et dans la vie adulte.
Aujourd’hui, les dangers de la pandémie, du changement climatique et des conflits sont à l’origine de régressions majeures dans l’éducation des filles, qui sont les premières et les plus durement touchées par ces crises. Les normes sexistes sont également à l’origine de reculs, comme on le voit actuellement avec la crise en Afghanistan.