Deux nouvelles publications sur les données, sorties aujourd'hui, mettent l'accent sur les personnes handicapées, trop souvent désavantagées et « invisibles » lorsqu'il s'agit d'éducation. Exclues et non comptabilisées, elles sont souvent absentes non seulement des salles de classe, mais aussi des statistiques sur l'éducation.
Tout d'abord, une nouvelle base de données (en anglais) conçue par l'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU) répertorie les nombreux obstacles auxquels les personnes handicapées sont confrontées en matière d'éducation. Cette base de données confirme qu'elles ont moins de chance d'être scolarisées et lorsqu’elles le sont, risque davantage de faire moins d'années d'études que les autres.
Les personnes handicapées ont beaucoup moins de chances de terminer le primaire ou le secondaire ou d'acquérir des compétences de base en littératie. De plus, les femmes handicapées sont moins nombreuses que les hommes handicapés ayant reçu une éducation formelle – elles sont doublement marginalisées : tant de par leur handicap qu’à cause de leur genre.
Financée par le Département pour le développement international (DFID) du Royaume-Uni, cette base de données est couplée à une analyse de fond détaillée (en anglais) portant sur 49 pays dont les résultats et les questions méthodologiques dans le domaine des données sur le handicap et l'éducation sont examinés de façon plus approfondie.
Le dernier rapport phare de l'ONU sur le handicap et le développement (en anglais), publié en juin dernier, accordait une place importante à ces données et à leur analyse.